Chapitre 21

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CHAPITRE 21

Il faut du courage

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Je me réveille lentement, je regarde la grande baie vitrée, le ciel est sombre soudainement je me rappel de ce qui c'est produit.
Mon coeur se serre de nouveau dans ma poitrine me laissant une énorme douleur qui me fait gémir, je me lève pour chercher un verre d'eau que je bois directement.
Maintenant, je sais ce que ça fait de perdre des êtres chers.

Je reste assise sur le canapé, je me sens terriblement mal, mon coeur est mort et cette douleur est trop forte.

Je décide de me lever pour m'aérer l'esprit, j'enlève à chaque fois la corde qui me lie quand je suis ici, je déambule dans les longs couloirs de la demeure, j'entends un bruit de musique, je colle mon oreille contre une porte, c'est de cette pièce que vient le bruit,j'ouvre alors la porte et ça me donne sur Eren qui est debout devant un grand piano noir à jouer de la musique en touchant délicatement les touches pour crée une mélodie.

Je reste là, à le regarder jouer, il se retourne pour me regarder et il arrête directement de jouer, il prend le verre qui est dans sa main et le boit, puis il allume une cigarette et il part de cette pièce.
En partant, il me donne un coup d'épaule assez fort qui me permet de me pousser pour qu'il passe.

Je regarde la pièce, elle est splendide, au milieu il y a un grand piano noir mat, il y a de grandes bibliothèques remplis de livres en tout genre, un espace où il y a deux fauteuils en tissus devant une petite table basse et de jolies plantes décorent la pièce qui m'entoure.

Je m'approche du piano et je touche les touches, en passant ma main doucement sur celle-ci, ensuite je vais vers la grande bibliothèque et je regarde les livres, il y a des romans de grands auteurs et il y a plusieurs thèmes différents de la romance, fantastique et autres.
Je prend un livre en main, je regarde la couverture et je passe mes fins doigts sur celle-ci, je m'installe sur un des fauteuils à côté d'une fenêtre qui donne sur un paysage magnifique, la nuit est encore présente, je regarde l'horloge qui balance ses aiguilles, il est une heure du matin, je souffle en sachant que la nuit va être longue.

Je commence à lire l'ouvrage qui est entre mes mains, j'arrive à lire grâce à une petite lampe à côté de moi.

Mes yeux commence à s'alourdir après cinq heures de lectures, je pose le livre sur la petite table et puis je m'endors exténuée de ce monde.
Me voilà dans mon esprit noir et vide, qui me hante depuis leurs morts, il me glace le sang et surtout que j'ai voulu en finir de ma malheureuse vie qui n'étais pas celle que je voulais vivre.
Cette noirceur va me hanter, jour et nuit, elle me consume à petit feu, me laissant presque morte dans un océan profond et silencieux, cette vaste et grande obscurité qui me fait perdre tous mes moyens.
Je sens même endormis, une larme qui ruisselle lentement sur ma joue puis elle finit son chemin sur le sol.

Je me réveille d'un sommeil agité, cette nuit n'était même pas reposante pour moi car je me souviens de mon ancienne vie avec ma famille, mon petit frère Luis me manque terriblement le prendre dans mes bras et l'emmener à l'école le matin me manque aussi.
Tout me manque, cette vie qui était la mienne, toutes ces lacunes et l'abandon que je ressens dans mon pauvre coeur en morceau et on sait qu'un cœur brisé fait mal, parce que rien ne se brise comme un coeur.

J'ai besoin d'eux pour survivre.

J'ai envie de hurler ma peine et ma détresse, je veux qu'on me sert dans ses bras en me disant que ça ira, mais c'était ma famille qui le faisait et elle est morte de ma faute.
Ma vie est détruite à cause d'un camion en pleine forêt et de mon appel à la police.
Je m'en veux terriblement.

Je retourne là où j'habite, les pieds qui frappent le sol je marche dans ces couloirs, je rentre puis je saute dans le canapé et j'allume la télé en pleurant, le deuil va être compliqué et j'ai peur de ne pas y arriver.
Je le hais d'une façon les plus misérables, je le déteste.

Cette haine immense allume mon cœur et le brûle, il brûle tout mon corps de ses yeux verts émeraudes.

Je regarde le programme de la télévision et j'y reste devant toute la journée sans faire quoique se soir d'autre, je mange pour enlever ma peine et je me meurs en silence.
Je lui empreinte des livres que je pose sur la petite table et je les lis pour me réconforter, pour avoir une présence réconfortante qui m'aide à rester forte et à pouvoir toujours respirer malgré le chagrin immense qui m'habite en ce moment.

Je reste dans cette état pendant deux bonnes semaines, je vois personnes sauf Oscar qui me rend visite un peu, le deuil est trop difficile, j'ai du mal à les laisser partir:

« - Oscar j'y arrive pas. »

J'éclate en sanglot pendant qu'Oscar me regarde dans cette état mental des plus bancales, même après de longues semaines leurs visages reste gravés, marqués au fer rouge sur ma peau.
Il me caresse le dos en me souriant avec tendresse pendant que je le regarde larmoyante:

« - Tu vas y arriver TP, j'en suis sûr.

Oscar est un vrai pilier qui m'aide à remonter peu à peu à la surface, même si le chemin est raide, je veux y arriver et je vais y arriver.
Je ne peux pas rester comme ça ou je me tue moi même, mon coeur essaye de se réparer doucement pendant que mon esprit essaye de chasser leurs morts de ma conscience, mon corps se bat pour moi, alors je dois l'aider.

Val est dans le même état que moi, elle reste chez elle à se lamenter sur son sort.

Mais avec du courage on va le faire. C'est la clé, maintenant je vous une haine immense à Eren et aux tueurs de ma famille.

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