CHAPITRE 1: Alberto Ruiz Ortega

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Point de vue: Elias Ruiz Ortega

Culiacán, Sinaloa
22h47


- Écoute-moi bien, tu ne t'approcheras plus jamais de moi ou de mes hommes sans que je ne te le demande ou ne te l'accorde, sinon je veillerai personnellement à ce que tu retrouves ta mère ronger par les insectes entiendes ? ( tu comprends )

Je ne lui laissai même pas le temps de me répondre, que je raccrochai, puis je me servis un verre de whisky afin de me détendre.

Au bout de la troisième gorgée, alors que l'alcool commençait tout juste à faire son effet, la porte de mon bureau s'ouvrit brusquement.

Je me retournai vivement tombant sur le regard lourd et paniqué de mon bras droit, Nacho. Il avait l'air terrorisé. Ses longs cheveux noir qu'il avait l'habitude d'attacher en arrière étaient désormais dispersés sur son visage transpirant de sueur. Au coin de ses grands yeux bleu perlaient des larmes de tristesse, elles s'écoulaient une à une mais toujours avec la même intensité et la même douleur.

À ce moment là je sus.

Et le hurlement de mon bras droit me le confirma :

- Le jefe est en train de mourir ! ( chef )

Je ne lui répondis même pas et sortis de mon bureau en trombe, me dirigeant à grandes enjambées vers la chambre de mon père.

Je montai les escaliers de cette grande propriété le coeur battant et les mains tremblantes. C'était la première fois de toute ma vie que j'avais aussi peur, la première fois que j'étais aussi stressé. Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas me laisser maintenant.

Une fois arrivé devant la chambre de mon père, j'ouvris la porte précipitamment et criai totalement affolé, me jetant à son chevet:

- Père !

Mon père était allongé sur son lit entouré de mon frère aîné, ma belle-soeur et ma mère. Ils pleuraient tous les trois. Ma mère allongée près de lui, lui chuchotant à l'oreille que tout allait bien se passer. Mon père avait les paupières légèrement closes ce qui m'empêchait de voir la beauté de ses yeux émeraude, un air triste mais il ne pleurait pas. Il ne pleurait jamais. Lorsqu'il me vit, il esquissa un sourire soulagé. Je n'avais jamais vu mi padre dans un tel état de faiblesse. Le teint pale et fade, ses cheveux châtains semblables aux miens qui autrefois étaient éclatants, étaient dorénavant ternes et grisâtres, je pouvais voir sur son visage étiré par ses rides toute la fatigue auccumulée au cours de ces cinq dernières années. Mon père tenta faiblement de me saisir la main mais il n'eut pas la force de finir son geste alors je rattrapai rapidement celle ci avant qu'elle ne retombe sur le lit, tout en m'asseyant près de lui.

- Hijo je n'ai plus beaucoup de temps alors écoute attentivement, je dois te parler, me dit calmement mon père. ( mon fils )

Quand je vis ses yeux verts ampli de tristesse et de douleurs je sentis l'émotion monter en moi.

Je savais pertinemment qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps, alors mes yeux dérivai sur ma mère qui pleurait à chaude larmes toujours allongée près de mon père.




Point de vue: Alberto Ruiz Ortega


Je savais que ce moment allait arrivé. Néanmoins je ne pensais pas que ce serait aussi douloureux. Je n'avais jamais eu peur de la mort, mais voir autant de souffrance dans le regard des personnes qui me sont le plus chère était la pire des tortures. J'aurai espéré avoir plus de temps avec eux mais malheureusement mon heure était arrivée.

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