CHAPITRE 24: Humiliation

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Point de vue : Alejandra Cataleya



Culiacán, Sinaloa
10h35

J'émergeai brusquement à l'entente de cris. Je me relevai rapidement avant d'enfin discerner la source de ces cris. Je me rapprochai de la porte de cette chambre qui n'était pas la mienne, et discernait plus clairement ce qui ressemblait à des cris d'amusement d'enfants. Je passai mes mains dans mes cheveux me détendant. J'étais sous pression. Je n'arrivais pas à dormir sur mes deux oreilles dans cette maison. Je me dirigeai vers la salle de bain et pris une douche rapide. J'enfilai ensuite un jean et un t-shirt blanc.

Je me laissai ensuite tomber sur ce lit laissant ainsi mon esprit divaguer. J'avais remarqué qu'à une certaine heure, la maison était déserte, tous les hommes du cartel allant se coucher dans la dépendance ou rentrant chez eux. J'avais également remarqué qu'aux alentours de quatre heures trente du matin, les hommes devant ma porte se déplaçaient rejoignant leurs compagnons dans la dépendance avant de revenir se placer devant ma porte à six heures avant le réveil de leur chef. Ils pensaient certainement que je dormais profondément, mais ils se trompaient. La nuit prochaine, j'allais tenter de prendre la fuite par la porte principale et avec un peu de chance, j'arriverai à tuer Elias Ruiz Ortega dans son sommeil avant de partir. Ce qui était d'ailleurs dommage.

Car lorsque je repensais à la nuit dernière, mon ventre se contracta. Il y avait réellement quelque chose de grisant entre lui et moi. Une tension sexuelle que je n'avais jamais ressenti auparavant et que je ne pouvais nier. Mais je n'allais pas rater la chance de débarrasser mon cartel de son plus grand ennemis pour un simple désir passager. J'entendis toquer à la porte alors j'allai ouvrir sachant pertinemment qui c'était.

- Alors la p'tite quoi de neuf en cette belle journée ?

- Bah écoute je m'éclate entre ces quatre murs comme depuis le premier jour où vous m'avez enfermé ici de force, répondis-je en rentrant dans son jeu.

- Qu'est-ce que tu dirais d'un petit-déjeuner et puis d'une petite virée shopping, rétorqua-t-il ignorant ma plainte.

La Quica était le seul membre du cartel que je voyais tous les jours, il me faisait sortir à longueur de temps et j'étais persuadée que cela cachait parfois les intentions de son chef. Je savais qu'il n'allait pas abandonner avant d'avoir obtenu une réponse positive alors j'aquieçais. Je n'avais rien d'autre à faire de toute façon. Nous sortions de la pièce et nous dirigions vers le rez-de-chaussé. J'entendais plus distinctement les rires d'enfant. Nous arrivions dans le salon ouvert et je suivis La Quica jusqu'à la terrasse où le chef de cartel et toute sa famille étaient installés à table. Il y eut un léger silence, les regards se braquant sur moi avant que les conversations ne reprennent. Je ressentis une certaine gêne, je n'étais pas à ma place.

La Quica m'indiqua de m'asseoir à côté de lui.  J'hésitai un instant, car m'asseoir à côté de lui signifiait aussi m'asseoir à côté d'Elias qui était en bout de table. Je finis néanmoins par m'exécuter n'ayant pas trop le choix. J'avais en face de moi deux petits garçons, c'étaient des jumeaux. Ils étaient le portrait craché de la femme assis près d'eux. Elle avait de court cheveux blond et des yeux marron clair. Elle paressait assez jeune. Je ne lui donnerai pas plus de vingt-cinq ans. C'était sans aucun doute la femme d'Arturo. Cela se voyait à la manière dont il la regardait. Il était d'ailleurs assis à côté d'elle en bout de table également face à Elias. Entre lui et La Quica qui avait commencé à manger, se trouvait Diente qui mangeait silencieusement.

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