CHAPITRE 35: L'instant d'un regard

298 8 7
                                    



Point de vue: Agent Jones

Locaux de la DEA à Tijuana.
10h31

Je bus mon verre de bourbon d'une traite avant de déposer le verre vide sur mon bureau. Je me levais en saisissant le cadre photo de ma fille installé sur ma table et esquissai un mince sourire.

Que Dieu te protège toujours ma petite barbie.

Je déposais ensuite le cadre là où il était posé avant et
sortis afin de me diriger vers la salle de réunion. Dans le couloir rempli d'homme de sécurité que je venais de placer, nous n'entendions que le bruit de mes talons qui claquait contre le sol et le souffle de ma respiration rapide, j'étais énervée.

Après ce qui s'était passé, j'avais mis en place plusieurs dispositions, car j'avais découvert qu'en fait, il y avait un traître au sein de l'organisation. Un latino, c'est lui qui avait ouvert toutes les portes au Colombien et ses hommes. Lorsque j'avais découvert qu'Alejandra Cataleya Martinez s'était volatilisée, j'avais pu attraper cette crapule de traître grâce aux caméras de surveillance cachée que j'avais placé au cas où quelqu'un trafiquerait celles qui étaient visible. Désormais, nous avions perdu la sœur, et nous n'avions pas non plus Alejandro Martinez.

Cette fois-ci. Nous étions vraiment baisés par ces enculés de narcos.

Je savais que Patricia aurait dû me ramener les deux Martinez, je le savais shit.

Je pénétrais la salle de réunion en refermant la porte derrière moi, et montais directement sur l'estrade, en face de tous mes hommes. Je passais nerveusement une main dans ma chevelure avant de baisser les yeux sur les informations que mon assistant avait laissés pour moi. J'étais en colère, car bien que je me tienne là devant eux la tête haute, cette situation était une humiliation. C'était un lamentable échec et un nouvel affront à la justice. J'étais en colère contre les narcos, mais également contre nous, parce que nous n'avions pas su assurer.

- Nous avons assisté à un revirement de situation il y'a de cela quelques jours. C'est sous nos yeux que le chef de cartel de Bogotá est venu chercher Alejandra Cataleya Martinez, notre détenue et la soeur du futur chef du cartel de Tijuana. Cette fois-ci, ils se seront bien foutus de nous.

Je ne comprenais toujours pas pourquoi le chef du cartel de Bogotá avait kidnappé cette dernière, alors qu'il semblait être allié au cartel de Tijuana.

- Écoutez, je vais la faire courte. Désormais, notre cible principale est Alejandra Cataleya Martinez.

Je donnerai tout ce que j'ai pour avoir sa tête.




Pointe de vue: Nacho

Culiacan, Sinaloa
15h23



Assis sur le fauteuil derrière le bureau d'Elias, je passais une main dans mes longs cheveux lisses et sombre. Aujourd'hui, ils étaient détachés. J'avais tout de même mis une légère couche de gel pour qu'ils tiennent. Je soupirais en m'enfonçant dans ce fauteuil. Ça faisait déjà quelques jours qu'Elias était parti sans même me dire où il allait, il était très étrange depuis qu'il travaillait sur son projet secret et m'avait laissé seul aux commandes. Cette initiative ne me déplaisait pas pour autant, car j'aimais diriger le cartel en son absence. Mais je devais avouer que mon ami me manquait un peu.

Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant