CHAPITRE 20: Un court instant de bonheur

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Point de vue : Alejandra Cataleya Martinez


Il était actuellement deux heures du matin lorsque nous pénétrions dans ce club et les puissantes vibrations émises par les basses de la musique parvenaient à mes oreilles. Elias me tenait par le poignet. Depuis ma dernière tentative de fuite, il ne me lâchait plus d'une semelle. Il avait peur que je prenne encore la fuite et il avait bien raison, car à la première occasion, je prendrai la poudre d'escampette. D'après ce que j'avais entendu, nous étions dans ce club afin qu'Elias récupère une clé USB contenant des documents importants pour le colombien en échange de la cargaison de drogue qui compléterai celle qu'Alejandro lui avait volé. Ce que je ne comprenais pas, c'était ce que foutaient ces documents dans un putain de club. Elias marchait devant, et me tirait derrière lui tout en se faufilant entre les nombreuses personnes qui se déhanchaient sur la piste de danse. Derrière moi, La Quica nous emboîtait le pas. Je regardai autour de moi afin de prendre connaissance du lieu et voir s'il n'y avait pas une potentiel issu, lorsque mon regard croisa un regard glacial.

C'était celui d'un homme dans un carré vip en hauteur d'où il pouvait voir toute la boîte, une aura dangereuse se dégageait de lui. Il était entouré d'un groupe d'hommes qui faisaient la fête. Une idée me vint soudain en tête, je comprenais mieux ce que l'on faisait ici. Le contact fut rompu lorsqu'Elias me tira d'un mouvement sec pour me signifier d'avancer plus vite. Nous arrivions dans un carré vip et Elias daigna enfin me lâcher le poignet avant de s'adresser à La Quica.

- Je reviens. Ne la perds pas de vue et tiens toi prêt à partir, dit-il sans même me lancer un regard.

Sur ces mots, il s'éloigna dans la foule de personnes déchaînées et La Quica se saisit de mon poignet ce qui me fit souffler d'exaspération. Ça commençait à bien faire. Nous nous installions et il sortit une cigarette qu'il porta à sa bouche puis un briquet avec quoi il l'alluma.

- Tu m'excuseras petite, commença-t-il en prenant une première bouffée, mais la dernière fois que j'ai essayé de te faire confiance, j'ai fini assommer dans une baignoire et j'te parle même pas du savon qu'Elias m'a passé. Il était tellement en rogne que j'crois bien que je n'ai jamais été aussi proche de la tombe, dit-il d'un ton léger, recrachant sa fumée en direction de mon visage avec un petit sourire aux lèvres.

Je balayais le nuage de fumée d'un geste de la main, mais restais silencieuse. Il avait l'air de meilleure humeur que tout à l'heure. Ce qui était étonnant étant donné qu'il avait failli perdre la vie par ma faute. Cela cachait quelque chose, il ne pouvait pas juste être taquin et espiègle à longueur de journée. Après quelques minutes passées à chanter et à mater quelques femmes sur la piste de danse, il écrasa sa cigarette dans le cendrier posé sur la table. Puis se releva en tirant sur mon poignet ce qui me fit me lever à mon tour.

- C'est pas tout, mais j'ai soif moi, l'entendis-je dire entre deux battements de musique.

Et sur ces mots, il s'élança dans la foule de personnes, se glissant entre eux afin d'atteindre le bar. Une fois face au barman, il prit place sur une chaise haute et je fis de même. Je l'entendis commander deux verres de whisky sans vraiment y prêter attention. Mon regard était plutôt porté sur l'étage du dessus à la recherche de l'homme que j'avais aperçus à mon arrivée. Et alors que je trouvais enfin ces yeux bleus perçants, je fus surprise de ne les voir qu'à quelques mètres de moi. Il était entouré de trois hommes qui veillaient à ce que personne ne le bouscule. Il amorça un pas en ma direction, mais aussitôt, je me sentis tiré en arrière. La Quica s'était levée et venait de me faire passé derrière lui.

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