CHAPITRE 39: Signal de départ

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Point de vue: Alejandra


Bogotá, Colombie
1h57


J'avançais avec précaution suivie de près par Alejandro. Nous avions décidé de prendre le risque et de braver l'inconnu peu importe ce qui allait advenir. Nous étions des Martínez, ce qui voulait dire que nous ne fuyions jamais devant le danger et ne baissions les yeux devant personne. Je resserrai ma poigne fermement autour du glock que je tenais entre mes mains. Nous avions déjà réussi à sortir de la maison et avancions discrètement dans le jardin évitant les caméras de surveillance comme je l'avais fait pour sortir la première fois.

Mes pas étaient cependant crispés cette fois-ci, car la vie de mon frère était également en danger. Mais j'avançais renforçant toujours plus le courage qui voulait laisser place à la peur. Nous allions y arriver.

J'aperçus cinq hommes de Verdugo au loin. Il était impossible de les éviter, car c'était le seul chemin non couvert par les caméras ouest de la propriété. Je me retournais doucement vers mon frère dont le regard était plus que sérieux. Il tenait également entre ses mains un neuf millimètre et un poignard.

Après avoir pris la décision de nous en aller de nous même nous avions mit en place un plan infaillible. J'avais assommé les gardes de sa cellule puis nous nous étions enfuis discrètement.

- On va devoir les éliminer pour passer, chuchotais-je.

Mon frère acquiesça d'un mouvement de tête. Il s'apprêtait à agir, mais je le saisis par le bras.

- Attends.

Quelques secondes passèrent puis les lampadaires principaux du jardin s'éteignirent, comme je l'avais prévu. J'avais regardé l'heure sur le téléphone d'un des hommes inconscients avant que nous ne quittions le sous-sol. Nous étions partis à exactement 1h48. J'avais observé que tous les soirs les lampadaires qui illuminaient principalement la cour s'éteignaient à deux heures pile du matin, laissant le jardin uniquement éclairé par de faible borne lumineuses de jardin.

- Maintenant, chuchotais-je à mon frère.

Le manque de visibilité allait être un avantage pour nous. Telles des ombres moi tout vêtu de noir et mon frère torse-nu nous glissions nous servant de l'obscurité pour attaquer. C'était comme une danse silencieuse. Je sortis vivement mon couteau alors que nous nous attaquions aux hommes de Verdugo. Nous ne devions pas nous faire repérer alors nous ne nous servions que de nos lames. Elle tranchait la chaire des hommes les uns après les autres.

Alejandro et moi n'avions peut-être pas subi la même formation, mais à cet instant, c'était notre instinct de survie de jumeau qui pulsait à l'unisson. Ces résonnances communes créaient une synchronisation parfaite. Nous veillions aussi bien à se protéger personnellement que mutuellement. Alors quand l'un des hommes m'affirma le bras, il n'eut le temps de rien faire que mon frère lui trancha la gorge violemment.

Ce spectacle mortuaire était horrifiant, car les corps s'écroulaient les uns après les autres, mais il révélait une vérité évidente, nous étions beaucoup plus fort ensemble. Mais la vie semblait s'acharner à vouloir nous séparer.

Une fois les cinq hommes par terre, nous avancions. Je sentais la liberté nous tendre la main à mesure que nous avancions. Il ne restait plus que quelques caméras à dépasser et nous serions devant le mur qui nous séparait de notre liberté. Je n'allais pas me marier avec Verdugo. Ma porte de sortie m'appelait et j'accourais vers elle. Nous courions à toute vitesse, empruntant les même passage que j'avais emprunté il y a quelques heures, déviant la sécurité de Verdugo de la même manière que je l'avais fait tout à l'heure. Nous n'étions plus qu'à quelques mètres de ce mur lorsque soudain, l'échec retentit faisant vibrer mon corps tout entier de crainte.

Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant