CHAPITRE 16: Esa chica

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POINT DE VUE: Alejandra Cataleya Martínez

Culiacan, Sinaloa
10h06


Je courus aussi vite que je pus le long de ce couloir sombre et sans fin. Le bruit des rafales de tirs dehors n'arrangeaient pas les choses. J'étais perturbée mais il fallait que je reste concentrée. Plus je courais et plus je me rapprochais d'une porte. Lorsque j'arrivais enfin devant cette porte, je l'ouvris en espérant ne pas tomber dans une embuscade mais tomba nez à nez avec lui.

« Rien ne m'arrête tesoro »

Non, hurlais-je.

Il me tira une balle en pleine tête.

Mes paupières s'ouvrirent immédiatement, mon cœur battait à cent à l'heure, je sentais des gouttes de sueurs perler sur mon front. Je clignais des yeux frénétiquement pendant cinq secondes avant de réaliser que c'était juste un cauchemar. Un cauchemar. Je j'étais un coup d'œil à la petite fenêtre, il faisait jour. Je m'étais assoupi. Cela faisait plus de vingt-quatre heure que j'étais là. Je me redressai rapidement et lorsque je tournais la tête. Il était là, il se tenait debout, les mains dans les poches de son pantalon de costume et m'observait sans rien dire. Son visage n'était pas bien éclairé, une partie était plongée dans l'ombre. Ce qui me rappela que je ne savais toujours pas son prénom ni qui il était. Grâce à mon altercation avec Diente je savais que c'était le chef d'un cartel mais lequel je ne le savais toujours pas. Je ne savais toujours pas à quel point j'étais dans la merde.

- Tu es venu m'achever, c'est ça, demandais-je distraitement.

Il ignora ma question.

- Tu n'as pas l'intention d'en dire plus, demanda-t-il d'un air détendu.

C'était en réalité une question rhétorique, il connaissait déjà la réponse. Je ne lui répondis pas et baissai les yeux.

- Tu ferais mieux de me répondre si tu ne veux pas finir morte comme ta mère.

Mon coeur se serra. De quoi parlait-il ? Il était prêt à tout pour me faire réagir. Ne tombe pas dans le piège. Cependant, je n'étais pas aussi sûre de moi. Après leur attaque je n'avais revue aucun membre de ma famille alors qu'est-ce qui me garantissait que ma mère n'était pas morte ? Je relevais lentement la tête vers lui et affrontais ses yeux clairs remplis de ce que je percevais comme être une sombre colère.

- Je ne te demande qu'une seule chose Cataleya, dis moi où est-ce qu'elle est, susurra-t-il d'une voix grave.

Cataleya. Pourquoi m'appelait il par mon deuxième prénom ? Cela me fit un effet étrange.

- Qu'est ce que t'as dit sale fils de pute, lui demandais-je tentant de canaliser ma haine.

Il s'avança vers moi sortant de la pénombre, il s'accroupit pour être à ma hauteur et chuchota à mon oreille :

- Si tu ne veux pas finir six pieds sous terre comme ta très cher mère, tu ferais bien de coopérer avant que je ne perde mon sang froid avec toi.

Il se relevait et s'apprêtait à sortir de la cellule lorsque je me relevais vivement à mon tour et balançais ma jambe en direction de ses côtes. Il se retourna rapidement et bloqua mon attaque. Je doutais que ma réaction ait été prévisible. Mais il avait quand même réussi à parer mon coup, comme si il était méfiant en ma présence. Je dégageais ma jambe. Il mentait.  Maman tu ne pouvais pas être morte.

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