CHAPITRE 25: Un courant d'hostilité

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POINT DE VUE : Alejandro

Tijuana, Basse Californie
12h15

J'enfonçai une nouvelle fois d'un mouvement puissant mon poing dans le ventre de l'homme en sang devant moi. Je ne ressentais aucune émotion. Vide. J'étais vidé de toute émotion. Les seuls ressentiments que j'avais étaient un amer regret et une rage profonde.

- Un lieu. Je veux un lieu.

J'envoyais de nouveau mon poing dans la face de l'homme que je tenais par le col.

- Il me tuera si je parle, gémit-il.

L'homme avait l'air terrifié.

- Et si tu ne parles pas, c'est moi qui le ferai.

- Il est impossible à attraper, ce n'est pas pour rien qu'il s'évade tout le temps de prison, il a toujours un coup d'avance.

Il n'avait pas l'air entrein à parler alors je sortis mon arme.

- Attends, attends, un de mes potes m'a parlé d'une grosse soirée annuelle organisée par un certain Esteban García, y aura toutes les têtes importantes du pays, il y sera certainement, car à ce qu'on dit, son père y était l'année dernière.

- Où se déroule cette soirée ?!

- Je ne sais pas, je te le jure mec! Si je peux me permettre de te donner un conseil, tu ne devrais pas te mesurer à lui, je me rappelle encore de son regard meurtrier et de la couleur anormal de ses yeux lorsqu'il m'a fait ça.

L'homme pointa une imposante cicatrice qui lui traversait la joue. Malheureusement, j'en avais rien à foutre de ses mises en garde. Personne ne me faisait peur et encore moins lorsqu'il s'agissait de ma sœur. Je tirai de sang-froid et remontai dans ma voiture. Cet homme était un ancien membre du cartel de Sinaloa, au temps où Alberto Ruiz était encore chef. J'avais appris que lorsqu'Elias était passé à la tête du cartel, il l'avait fait retrouver et l'avait menacé de mort s'il osait trahir le cartel. Il l'avait ensuite épargné par respect pour son père. J'avais donc tout fais pour le retrouver. J'enfonçais mon pied sur la pédale d'accélération, j'étais impatient, il fallait que j'en parle à tío Emiliano.

POINT DE VUE : Alejandra Cataleya 

Culiacán, Sinaloa
16h30


J'étais adossée sur le rebord de la fenêtre perdu dans mes pensées. Mon esprit divaguait dans des souvenirs que j'essayai tant d'étouffer. Ils étaient comme des ténèbres qui m'attiraient dans un passé que je tentais vainement de fuir. J'avais horreur d'avoir le temps d'y penser. Penser à cette partie de ma vie où toute cette noirceur a commencé m'entraînant toujours plus profondément dans ses abysses. Elle ne me quittait jamais se fondant dans mon ombre, m'obligeant à réitérer encore et encore. Ils m'avaient détruit, jours après jour afin de ne laisser uniquement celle qu'ils voulaient que je sois. Je cherchais alors dans mon esprit celle que j'étais avant tout ça, avant l'enfer. Lorsque tout a commencé.

Flashback

Cinq ans plus tôt

J'étais allongée sur le matelas de cette chambre immaculé de blanc. Où est-ce que j'étais ? J'avais peur. J'en voulais tellement à tío Emiliano de m'avoir séparé de ma famille. La porte de la chambre s'ouvrit. Un homme vêtu de blanc me saisit par le bras.

Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant