CHAPITRE 22: Un sacrée bordel

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3 semaines plus tard.

Point de vue : Alejandra Cataleya

Culiacán, Sinaloa
15h32



Adossée contre le mur, j'observais le jardin parfaitement entretenu à travers la fenêtre de cette chambre. Des jardiniers étaient en train de s'occuper de tailler quelques mauvaises herbes qui entravaient la beauté de celui-ci. Cela faisait maintenant un peu plus d'un mois que j'étais retenu à Culiacán et je n'avais toujours pas trouvé un moyen de m'enfuir. Les hommes d'Elias faisaient preuve d'une extrême vigilance avec moi.

Mais j'allais bien finir par trouver, je n'avais pas l'intention de me résigner. Et j'étais certaine qu'Alejandro allait finir par venir me chercher. Alors en attendant, je repérais les lieux afin de pouvoir l'aider le moment venu. Depuis notre retour de Colombie, j'avais plus de liberté, et cela me paraissait étrange. Elias ne faisait rien par hasard comme me l'avait si bien dis son bras droit. Mais depuis, je n'avais rien remarqué alors j'attendais, patiente observant et analysant. Peut-être pensait-il que ça me ferait parler. Mais cela ne ressemblait pas à Elias. Je ne l'avais d'ailleurs presque pas croisé ces derniers temps, et je pense que cela avait un lien avec ses affaires fleurissantes ou peut être avec notre dernière discussion. Depuis que nous étions rentrés, j'entendais les hommes d'Elias faire la fête très souvent en bas dans le salon.

Quant à moi, je passais mes journées enfermées dans cette chambre surveillée par deux colosse, j'étais suivie pour aller aux toilettes et Soledad m'apportait à manger. Elle me faisait penser à Maria par sa bonté. À cette pensée, mon cœur se serra, ma famille me manquait. Mais le plus important était qu'ils étaient tous en sécurité. Cette pensée m'apaisa. La Quica venait souvent me voir également, me racontant ses journées tout en faisant un tas de blagues, c'était agaçant. Mais ça me faisait passer le temps étant donné que je n'avais rien à faire. Mes journées n'étaient rythmées que par le sport que je faisais dans ma chambre.

Je m'écartais de la fenêtre et m'assis sur le lit attendant Arturo. La Quica m'avait dit qu'il devait passer pour retirer l'écharpe de mon bras et vérifier l'état de mon épaule. Grâce à mon expérience, je savais que j'étais presque guérie. Et j'avais hâte d'être complètement libre de mes mouvements. J'attendis quelque temps encore avant d'entendre toquer à la porte. Alors j'invitais la personne à entrer. Arturo pénétra dans la pièce un sac à la main.

Ses cheveux noirs étaient redressés en arrière comme le peu de fois où j'avais pu le voir. Il abordait un air lassé comme s'il n'était pas ravi de devoir jouer les médecins avec moi. Il s'approcha, déposa son sac au pied du lit et s'assit à côté de moi. Je lui tendis mon bras en abordant un air neutre. Je n'arrivais pas vraiment à le cerner et je n'avais confiance en aucun membre du cartel de Sinaloa et encore moins en lui, car il était le frère d'Elias.

Il émit un petit sourire et je perçus des petites rides dans le coin de ses yeux qui mettaient en valeur leurs couleurs émeraude. Il agissait comme s'il ne m'en voulait pas d'être si froide, puis il se re concentra sur mon bras. Il enleva l'écharpe de mon bras puis fit quelques mouvements avec celui-ci tout en m'interrogeant afin de savoir si c'était encore douloureux.

- Tout à l'air correct, dit-il en jetant un dernier coup d'œil à ma cuisse. On va pouvoir remplacer l'écharpe d'immobilisation par une simple attelle d'épaule. Tu seras plus libre d'utiliser ton bras, mais ne forces quand même pas trop dessus.

À vrai dire, il ne m'apprenait rien et je n'avais pas besoin de cette attelle, elle me gênerait plus qu'autre chose. Mais bon, étant donné que je n'avais aucune échappatoire pour l'instant, il valait mieux que je sois totalement guéris. Je le remerciais poliment et il sortit. Je me dirigeai vers la salle de bain afin de troquer mon short et mon débardeur contre une brassière de sport et un legging. Je sortis de la salle de bain afin de commencer mon entraînement journalier lorsque quelqu'un frappa à la porte. Elle s'ouvrit sur le visage égayé de La Quica. Il avait l'air de bonne humeur comme à son habitude.

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