CHAPITRE 34: Monica Ruiz Ortega

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Point de vue: Elias



Mazatlán, Sinaloa
15h34

Le cinquantenaire aux cheveux grisâtre était à genoux devant moi du sang s'écoulant de sa bouche. J'étirai un sourire mauvais. Je l'avais enfin eu ce salopard. Valverde, le chef du cartel de Juárez, mes seconds plus grands rivaux. Il releva ses yeux vitreux vers moi, alors que mes hommes l'avaient passé à tabac.

- T'es vraiment un sale petit merdeux Ortega, articula-t-il tandis qu'il agonisait.

J'émis un léger rire face à sa remarque. Ce qui sembla l'énerver d'autant plus. Diente fit un pats en sa direction, mais je l'empêchai de s'attaquer à lui barrant le chemin de ma main.

- Garde ton sang-froid Diente, ese pendejo n'a plus rien, il ne lui reste que son venin. ( cette enfoiré )

L'homme me maudissait de ses yeux, tandis que je m'accroupis en face de lui. Je tendis mon bras derrière moi et Diente y déposa mon couteau. Nous étions entourés de la plupart de mes hommes à Mazatlán. C'était en effet une démonstration de force. Je leur rappelai à tous qu'il valait mieux être avec que contre moi.

Je rapprochais mon poignard de l'homme à genoux. Il abordait une mine étrange. Il y avait comme une lueur d'admiration dans ses yeux.

- Je ne suis pas quelqu'un de facile à vaincre, commença-t-il d'une voix faible, ni même à attraper mais, on pourra dire gamin, que tu sais gérer les choses con cojones.  ( avec des couilles )

J'émis un rire sarcastique avant d'enfoncer ma lame dans le ventre de ce vicieux. S'il espérait que ces mots le garde en vie, c'était mal me connaître. Je retirai mon arme et il s'écroula sous les hurlements de joie de tous mes hommes.

C'était un pats de plus vers cette ascension, vers la tête d'Emiliano Martínez.










Cela faisait déjà une bonne vingtaine de minutes que j'étais assis sur ce banc en face de la plage avec ma mère. Nous regardions le paysage tandis qu'elle me racontait ce qu'elle avait fait durant ces deux derniers mois étant donné que je ne l'avais pas beaucoup vue. Elle cuisinait, se reposait et passait du temps avec ses sœurs. Ma mère pensait beaucoup à mon père. Je voyais bien qu'une part d'elle s'était éteinte depuis sa mort. Je me demandais si un amour aussi puissant existait en réalité. Ma mère priait énormément pour notre famille, et encore plus depuis qu'elle savait qu'on s'était fait attaqué au sein même de la propriété.

- Je suis sûre qu'Alberto nous protège de là-haut.

Mon regard était toujours rivé sur cette eau salée allant et venant laissant des traces d'écumes blanches sur le sable mouillé. Ce mois loin de Culiacán n'avait finalement pas été si ennuyant que ça.

Bientôt, je la retrouverai. Mon trésor.

- Tu penses à elle hein, entendis-je ma mère souffler.

Cataleya. Oui, je n'arrivais pas à me sortir cette femme de la tête. Elle me rendait fou. Néanmoins, je fronçais les sourcils feignant de ne pas avoir compris. Je tournais la tête vers ma mère assise à ma droite sur ce banc dans la cour.

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