Cartels Rivaux

CHAPITRE 37: Liberté à tout prix

Point de vue : Elias Ruiz Ortega

Quelque part dans les airs

༒

J'éteignis mon téléphone et le déposais sur la tablette en face de moi en expirant lentement. Ce soir, j'avais pris de très gros risque pour la voir. J'avais bien failli me faire prendre par ces enfoirés de Colombiens. Sans l'aide de Manuel, m'infiltrer à la soirée d'El Diablo aurait été difficile et peut être même impossible. Une pointe de colère naquit lorsque je repensais à cette soirée. J'avais tout au long été dominé par la colère, cette même colère qui m'habitait lorsque l'on touchait à ce qui m'appartenait.

Mon trésor.

J'avais dû faire un effort pour me retenir de buter ce fils de pute de Verdugo. Ses mains déguelasse posé sur le corps de rêve de Cataleya. Ma mâchoire se contracta, je sentais que cette colère tentait de me dominer de nouveau. Il fallait que je me contienne, je devais me maîtriser. Mais rien qu'en repensant à la scène à laquelle j'avais assisté, je sentis mon corps se tendre totalement. Les mains de cet enculé violemment enserré autour du cou de Cataleya. Bordel. Très bientôt, ce sont mes mains qui se retrouveront autour de son cou de pervers. Verdugo était un homme violent. Et oui, bien plus violent que moi. Lui, il n'avait aucune limite, peu importe la personne qu'il avait en face de lui. Néanmoins, il cachait bien son jeu en essayant malgré tout de se faire passer pour un homme bon et romantique.

La seule chose qui m'avait empêché de le massacrer à cet instant était l'idée que Cataleya et moi n'aurions même pas atteint la sortie que nous serions déjà criblé de balles. Mais j'avais confiance en mon trésor, elle allait tenir bon jusqu'à ce que j'y retourne pour la récupérer. Parce que oui, j'irai la chercher n'importe où.

À cette pensée, je fus légèrement apaisé. Je repensais aux traits fins de son visage soulignés par un maquillage élaboré. Elle était resplendissante. Je n'avais pu m'empêcher d'aller la voir. C'était putain d'effrayant, mais c'était plus fort que moi. J'avais ressenti une envie incontrôlable de goûter à ses lèvres rosées encore une fois. Et l'avoir senti si près de moi ce soir avait été si bandant bordel. Le goût de sa peau, son sourire qui paraissait si sincère et son putain de regard qui brillait.

J'allais y retourner. Ô que oui, j'allais y retourner et peu importe le danger, j'allais la récupérer. Car je devais comprendre. Il fallait que je sache pourquoi est-ce qu'elle avait autant d'effet sur moi bon sang. Il me fallait juste un peu de temps, car il ne fallait pas que je me rate. Car sur son territoire, la puissance de Verdugo égalait la mienne à Sinaloa.

Je jetai un œil à travers le hublot. Nous ne devrions pas tarder à arriver. Je rentrai à Culiacán. Ma conquête à travers le Mexique était à présent terminée. Je m'étais débarrassé de mes plus grands adversaires les uns après les autres et le cartel de Sinaloa était désormais le plus grand cartel du Mexique. Le seul survivant était Emiliano Martínez, mais je souhaitais qu'il reste en vie pour l'instant. Je voulais qu'il assiste à la déchéance de son cartel, car il n'allait pas tarder à tomber. Je m'étais emparé de ses territoires les plus stratégiques. Il n'avait plus de laboratoire donc plus de drogue. Il devait sûrement à l'heure actuelle être en train d'errer à la recherche d'un fournisseur. Mais je m'étais assuré qu'il n'en trouve pas. J'avais fait répandre le message que tous ceux qui fourniraient le cartel de Tijuana entreraient immédiatement en guerre avec le Sinaloa.

Et personne ne voulait entrer en guerre avec moi.

Mes ennemis débarrassés, il ne me restait plus qu'à exterminer la taupe qui perdurait depuis déjà trop longtemps dans le cartel. Cela me fit penser que La Quica avait tenté de m'appeler alors que j'étais avec Cataleya. Je n'avais pas décroché alors je me saisis de mon téléphone afin d'écouter le message qu'il m'avait laissé.