CHAPITRE 38: Soleil et semblant de paix

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Point de vue: Alejandra

Bogotá, Colombie
17h56


Soleil et Chaleur.

Verdure et Nature.

Sous le soleil presque couchant, quelques derniers rayons du soleil caressaient ma douce peau qui elle, se laissait d'ors et déjà porter par le rythme apaisant de la jument sur laquelle j'étais.

La forêt, qui était baignée de la lumière dorée du soleil, semblait vibrer à cause de la chaleur, et m'enveloppait dans un doux cocon de sérénité et d'un semblant de paix. Je fermais les yeux un instant et m'imaginais avec Alejandro dans ce coin de paix.

Et je m'imaginais aussi avec lui.

Un frisson me parcourut lorsque je repensais alors à ce crépuscule que nous avions partagé. J'en oubliais alors la présence de Verdugo et ses hommes durant un court instant.

Je m'arrêtais un instant en penchant ma tête sur l'une des fleurs qui s'offrait à moi et respirait cette douce odeur d'été. Ce mélange de nature et de chaleur.

Nous étions déjà en octobre et ça faisait trois mois que j'étais rentrée à Tijuana et que j'avais quitté ma formation.

Trois mois.

Tandis que les rayons du soleil me réchauffaient la peau, je donnais une petite tape sur le postérieur de ma jument afin qu'elle avance plus rapidement. Ma queue-de-cheval se mit immédiatement à balancer de droite à gauche tandis que ma poitrine se soulevait plus rapidement. Je dépassais Verdugo et les deux hommes qui nous accompagnaient durant cette balade dans la forêt.

À peine étais-je passé devant eux que j'entendis un petit « hé » mais je ne me retournais pas et continuais à profiter de la nature.

- C'est bon. Laissez là, nous sommes arrivés, entendis-je Verdugo derrière moi.

Je serrais un peu plus les lanières de ma jument qui avait accéléré afin de ralentir, car nous venions d'arriver dans un endroit tout juste magnifique.

Nous étions au bord d'une magnifique clairière au bout de laquelle s'écoulait une cascade. Je regardais rapidement les lieux. Il y avait une petite table ronde au bord de celle-ci avec de la nourriture disposée dessus et des chaises autour. La verdure luxuriante autour de nous, s'étendait à perte de vue où un océan de nature sauvage jouait avec les ombres de la cascade, créant une symphonie de chaleur et de lumière.

- Nous sommes arrivés ma princesse, descend, articula Verdugo en descendant de son cheval.

Je déglutis suite à son ordre, mais finis par descendre de mon cheval avec l'aide d'un de ses hommes. Lorsque mes bottes touchèrent le sol, une petite brise de vent souffla autour de moi. J'eus à peine le temps d'arranger ma queue-de-cheval que Verdugo était déjà en face de moi.

- Qu'est-ce que tu en penses de ma surprise, me demanda-t-il avant de déposer ses lèvres sur les miennes et de m'attraper par la taille.

Mes yeux passèrent de ses yeux bleus qui attendaient ma réponse aux alentours. Mon cœur battait anormalement, vite. Je n'avais pas remarqué de suite, mais il y avait des hommes postés partout aux alentours avec des mitraillettes. Ils étaient dispersés tout autour de ce lac et certains étaient cachés derrières des arbres.

Alors comme ça, ce salopard avait peur que je m'enfuie.

Jusqu'à où allait sa sécurité ?

Il fallait que je rentre dans son jeu.

Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant