CHAPITRE 3: Mi midad

669 24 1
                                    



                                                                             
Point de vue: Alejandro Cristóbal Martínez

                                                                                                               Tijuana, Basse-Californie
10h23


Cela faisait déjà plus d'une heure que je profitais de la chaleur de mon bain. Alors je sortis de cette grande baignoire à l'italienne, pris ma serviette et me dirigeai vers mon dressing afin de me sécher et m'habiller rapidement. J'enfilai une chemise qui dessinait mes abdos, un pantalon et une paire de mocassins noirs, puis je me dirigeai vers mon grand miroir. Je me saisis d'un peigne posé sur ma commode afin de coiffer mes cheveux naturellement bouclés, en arrière.

Je me regardai une dernière fois dans le miroir, puis je descendis afin de rejoindre la salle à manger. Je pouvais déjà sentir l'odeur des huevos rancheros cuisinés par Maria. C'était mon plat préféré et la seule personne qui arrivait à me les faire correctement était cette gouvernante, même ma propre mère ne les cuisinait pas aussi bien qu'elle.

Quand j'arrivai dans la salle à manger, je trouvai mon oncle déjà installé qui buvait son café comme à son habitude.

- Bonjour tío Emiliano, lui adressais-je avec un grand sourire.

Celui-ci me répondit d'un léger signe de tête toute en continuant sa lecture. Je m'asseyais en face de lui, et commençai à prendre mon petit déjeuner, quand il leva ses yeux marrons vers moi. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.

- Je peux savoir ce qui te fait rire, lui demandais-je.

- Non, non rien, me répondit dit-il en ricanant

- Allez crache le morceau, insistais-je.

- Si tu insistes. Ce matin alors que je me promenais tranquillement dans le jardin, j'ai croisé Maria et elle m'avait l'air vraiment préoccupé, commença-t-il d'un air enjoué, alors en tant que bon patron que je suis, je lui ai demandé ce qui la tracassait et cette dernière m'a répondu d'un air embarrassé, qu'elle venait de croiser une jeune fille à moitié habillé entrain de sortir de la propriété, termina-t-il complètement amusé par la situation.

Je savais pertinemment de qui il parlait, mais je n'avait pas envie de parler d'elle avec lui. Alors je répondis :

- Eh bien, quelle sacrée histoire, je peux savoir en quoi ça me concerne ?

- Je pensais juste que c'était l'une des nombreuses femmes que tu fréquentes, mais bon peut être que c'était l'une des régulière d'El Cortador.

- Oui sûrement, mentis-je ouvertement, sachant pertinemment qu'il ne me croyait pas.

- Et je peux savoir pourquoi tu étais tout souriant en arrivant alors, demanda-t-il les sourcils arqués.

- Car Alejandra revient aujourd'hui de sa formation, répondis-je afin de clore le sujet.

Mon oncle toussa et fronça les sourcils, perdant son air enjoué avant de me répondre:

- Y por qué nadie me advirtió, me demanda t-il avec une pointe de colère. ( Et pourquoi personne ne m'a prévenu )

Je m'apprêtai à me justifier de le lui avoir caché.

Quand soudain j'entendis une voix :

- Il ne te l'a pas dit pour la simple et unique raison que ma vie ne te regarde pas.


Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant