Point de vue : EmilianoTijuana, Basse-Californie
8h30Alors que l'alcool commençait à faire son effet, je me servis un autre verre et le bus d'une traite. Ensuite, je déposai mon verre vide sur mon bureau et m'affaissai dans ma chaise de bureau. Je regardai ma montre. Cela faisait désormais cinq jours douzes heures et vingt-deux secondes, que Luciana était morte.
Presque six jours que la vie n'avait plus de sens et que mon monde perdait un peu plus de ses couleurs. Je n'arrivais plus à voir les choses clairement depuis sa mort, désormais il me manquait la raison.
Ma raison.
Ma Luciana.
Elle s'était envolée, comme une pétale de rose me laissant comme épine ici-bas.
Je passais une main dans mes cheveux en continuant de penser à la seule femme qui ne m'avait jamais aimé. Elle était tellement belle avant sa mort. Ça l'avait complètement détruit. Il l'avait complètement détruit. Elias Ruiz Ortega. Tout ça c'était de sa faute, Luciana ne m'aurait jamais trahi s'il n'aurait pas kidnappé sa fille.
- Tu sais très bien que ce n'est pas la faute de ce gamin, entendis-je soudainement après avoir cligné les yeux.
Je me levai brusquement et mon corps se figea immédiatement. C'était impossible ! Je l'avais vue tombé de mes propres yeux, j'avais vue son regard plein d'amertume s'éteindre ce jour là.
- Non, c'est impossible, dis-je avec une teinte d'angoisse.
- Ne rejette pas les conséquences de tes actes sur les autres Emiliano. Tu m'as tué, tout comme tu as froidement assassiné ton frère, mon mari.
Elle s'approcha de moi, et je reculai instinctivement. Cela n'était pas réel.
- Non ! Tu n'es pas réelle. Tu es morte. Dégage de là.
Maladroitement je trébuchais à cause du fauteuil. Il fallait que je me débarrasse d'elle une bonne fois pour toute. Elle ne pouvait pas revenir faire tout capoter. Je sortis alors mon arme et la minute d'après celle-ci était dirigé vers ma femme.
Je me levai rapidement et lui hurlai avec rage :
- Tu vas rester bien sage dans ta tombe d'accord Luciana !
Puis je tirai sur elle et plus rien.
Plus de Lucciana.
Elle venait de disparaître comme par magie. Je n'arrivais pas à y croire, peut-être était-ce
la quantité de drogue que j'avais consommée durant ces derniers jours.Elle me rendait fou, plus fou que je ne l'étais déjà.
- Luciana, l'appelais-je afin de m'assurer qu'elle n'était qu'un mirage.
Le silence qui s'en suivit me le confirma, c'était bel et bien les effets de cette foutue poudre. Elle était bel et bien morte, ma femme, ma luciana.
- Luciana, hurlais-je.
J'hurlais en vidant mon chargeur sur tout ce qu'il y avait autour de moi, une fois vide, je balançais mon arme contre la vitre qui se brisa instantanément.
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Cartels Rivaux
ActionAprès avoir passé cinq longues années loin de sa famille à s'entraîner durement afin de pouvoir survivre dans le monde terrifiant qu'est celui de la droga. Alejandra revient au Mexique et se retrouve mêler à une guerre de cartel. Elle devra subir la...