CHAPITRE 44: La trahison d'un frère

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Une semaine plus tard

Point de vue: Monica


El Dorado, Sinaloa
10h30

- Maman.

Je me réveillais difficilement en entendant cette petite voix.

- Maman, m'appela encore une fois la voix de Mateo.

Cette fois-ci, j'ouvris complètement les paupières. Mateo était juste en face de moi, debout à ma table de chevet.

- Qu'est-ce qu'il y a Mateo ? Maman est fatiguée, retourne faire la sieste avec Diego, dis-je en luttant pour ne pas que mes paupières se referment.

- J'ai peur maman, je... J'ai entendu des bruits bizarres en bas. Je veux plus dormir moi, me répondit mon fils apeuré.

Qu'est-ce qu'il avait ? En général, Mateo était un enfant très curieux. D'habitude, il serait allé voir d'où le bruit venait, mais cette fois-ci, il semblait effrayé. Je me redressais donc sur mon lit et sentant cette douleur contracter mon ventre, je savais que je ne pouvais plus dormir. Je passais une main sur celui-ci.

- Mais non mon chéri, attends moi, maman va aller voir, ok ?

Je vis un soulagement sur le visage de Matéo.

- Ok maman, me répondit-il avant de grimper sur mon lit.

Je déposais un baiser sur son front avant de mettre mes claquettes et de me lever. Normalement, ici, il n'y avait rien à craindre, c'était notre nouvelle maison qui était assez éloignée de Culiacan et elle était surveillée par plusieurs hommes d'Elias. Je sortis de ma chambre et descendis les escaliers menant au salon. Une fois dans la pièce, je jetai un œil à travers la fenêtre, mais il n'y avait personne.

Personne ?

Je ne voyais aucun des hommes qui avait l'habitude de nous surveiller. Je fus alors prise d'une panique, mais me calmais tout de suite en me rappelant que Matéo et Diego étaient à l'étage.

Peut-être que les employés étaient autre part dans la maison. Je me dirigeai donc d'un pas rapide vers la fenêtre de la cuisine, mais rien. Il n'y avait personne. Personne et Arturo n'était pas là. Il nous avait laissés pour aller voir son frère.

Ma respiration s'accéléra.

C'était l'une des maisons les plus sécurisés de cette ville avec une cinquantaine d'hommes d'Elias qui couvrait le périmètre. C'est ce qu'Arturo n'avait cessé de me répéter. Rien ne pouvait m'arriver, il fallait que je me calme. Je mis une main sur mon ventre encore plat qui s'arrondirait certainement dans quelques semaines. Je portais la vie. Il fallait que je me calme.

- Papa sera bientôt là pour te découvrir, susurrais-je.

Rien qu'en y pensant, je me calmais immédiatement et esquissai un mince sourire. Arturo ne le savait pas encore, mais nous allions avoir un troisième petit bébé.

Un ange de plus dans notre vie.

Je sortis tranquillement de la cuisine et marchais en direction des escaliers, mais m'arrêtais dans mes mouvements et sursautais lorsque j'entendis le bruit de la sonnette. Arturo ne m'avait pas prévenu que qui que ce soit ne devait passer aujourd'hui à la maison.

Peut-être qu'il avait oublié ses clés ?

Je me dirigeais donc vers la porte et l'ouvris sans perdre de temps. J'eus un frisson lorsque je vis qui se cachait derrière celle-ci.

- Nacho, articulais-je assez surprise de le voir en fronçant les sourcils.

Il n'était jamais venu ici sans Elias. Il était debout en face de moi, ses cheveux noirs étaient comme à leur habitude depuis qu'ils étaient si longs, attachés en un chignon parfait. Il me regardait tendrement de ses yeux bleu perçant, un sourire étirant ses lèvres. Il était vêtu d'un t-shirt noir et d'un jean de la même couleur. Les traits de son visage s'étaient raffermi avec le temps le rendant un peu plus beau qu'à l'époque où nous étions ensemble.

Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant