CHAPITRE 28: Terrifiant et à la fois terriblement excitant.

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Point de vue: Don Emiliano

Tijuana, Basse Californie
16h41

- Tu ne le regretteras pas, Valverde, affirmais-je.

- Je l'espère bien, Emiliano, rétorqua-t-il avant que je ne raccroche en affichant une mine triomphante.

Je tournai sur ma chaise et fis face à El Cortador qui était assis sur l'un des sièges face à mon bureau.

- Nous avions le cartel de Jalisco dans la poche, mais malheureusement, j'ai appris que Javier est mort en rendant visite à l'une de ses puta. Je lui avais pourtant toujours dit qu'il ne devrait pas tromper sa femme, s'il m'avait écouté peut-être aurait il encore la tête sur les épaules, j'émis un léger sourire à cette remarque ironique avant de continuer, enfin bref, heureusement après ce coup de fil nous avons maintenant le cartel de Juárez dans la poche.

J'avais réussi à convaincre Valverde de m'aider en échange d'un service et d'une part du territoire de Sinaloa lorsque je m'en serai emparé. Bien évidemment, c'était faux. Quand je m'emparerais du Sinaloa, je ne comptais absolument pas le partager ou me même le diviser avec quiconque. J'en prendrais le contrôle total et agrandirai mon territoire. Le cartel de Tijuana deviendra le cartel le plus réputé d'Amérique du Sud. Rien qu'en pensant à tout ce que je pourrais faire avec autant de pouvoir, je ne pus m'empêcher d'étirer un sourire satisfait.

- Je vais passer un dernier appel El Cortador. Pendant ce temps-là, je veux que tu me fasses une sélection de nos meilleurs hommes et que tu reviennes me voir lorsque ce sera fait, avec Alejandro.

- C'est comme çi c'était fait patron, acquiesça-t-il en se levant de son siège immédiatement.

- Espérate El Cortador, l'interpellais-je alors qu'il s'apprêtait à sortir. ( Attends El Cortador )

Il se stoppa net et se tourna en ma direction.

- Autre chose ?

- Merci pour ta loyauté, dis-je sincèrement avant qu'il ne s'en aille me répondant d'un simple signe de tête.

Je me saisis ensuite du téléphone sur ma table et composai le dernier numéro. Alexis, l'ancien bras droit de Javier Reyes et donc le nouveau chef du cartel de Jalisco. La sonnerie retentit trois fois avant qu'il ne décroche.

- Quién es, demanda-t-il froidement. ( C'est qui )

- Alexis Reyes, c'est bien ça ?

En effet, la particularité de cet homme, c'est qu'il était le petit frère de Javier Reyes. Et que pourrais-je trouver de mieux comme détermination, que la fureur de la vengeance d'un frère en deuil.

- Quién carajo es ? ( C'est qui putain )

- Calme-toi Alexis, je suis un ami de ton frère.

J'avais déjà réuni assez d'hommes avec mes hommes et ceux de Valverde, mais aucun d'entre eux mise à part Alejandro n'aurai la détermination nécessaire pour tuer ce fils de pute d'Ortega. Il fallait que j'optimise mes chances parce qu'il ne fallait pas qu'il survive à cette attaque.

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