CHAPITRE 42: Un dilemme Cornélien, l'Interdit ou la Famille

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Point de vue: Alejandra


Il avait articulé mon prénom tellement lentement que j'en avais des frissons tout le long du corps. Toujours avec ce coeur qui battait plus vite en sa présence, je me retournais tout doucement avant de le regarder dans les yeux assez troublée. C'était étrange, mais pendant une fraction de seconde, on aurait dit que c'était Elias qui ne savait plus quoi faire avec moi. Il ne savait pas s'il devait me virer de sa chambre où m'y garder. Mais je savais très bien au fond de moi ce qu'il voulait vraiment. Je le regardais s'avancer vers moi tel un félin en me détaillant de la tête au pied. Ma poitrine se gonfla en sentant son regard glisser partout sur moi. Une fois en face de moi, il me tendit une main que j'acceptais tandis que son autre main tînt sa serviette. Je le regardais et mes pieds le suivirent jusqu'au petit salon de sa chambre où il m'invita à m'asseoir.

- Je reviens dans deux minutes, articula-t-il avant de me lâcher la main.

Son contact me manqua aussitôt. Je le regardais repartir en direction de cette salle de bain en reluquant son corps de dieu grec et particulièrement son dos musclé. J'attendis donc quelques minutes en regardant aux alentours. Rien n'avait changé. Quelques minutes plus tard, Elias arriva enfin vêtu. Il portait un t-shirt bleu foncé et un pantalon de pyjama noir, ses cheveux semblaient avoir légèrement séché et était mieux coiffés que tout à l'heure. Lorsqu'il s'assit à côté de moi sur ce canapé, son parfum boisé m'enivra immédiatement. 

- Elias, je... Je voulais m'excuser pour tout à l'heure, articulais-je sincèrement en me souvenant de mon comportement.

Il ne dit rien et me fixait simplement.

- Je n'aurai pas dû débarquer comme ça et t'interrompre pendant ta réunion, je ne te remerc...

Je m'apprêtais à continuer et en le remerciant pour tout, mais il m'interrompit.

- C'est bon Cataleya, j'ai saisi, dit-il simplement.

Il n'avait pas dormi de tout le vol et semblait épuisé. Ses yeux quittèrent mon regard et il s'affaissa dans ce canapé en s'adossant confortablement sur un oreiller.

- Quand tu dormais tout à l'heure, ton corps tremblait.

Moi qui n'avais pas arrêté de le regarder depuis que j'avais pénétré cette chambre, je rabattis mes jambes en les pliant en deux et en les ramenant contre moi. Mes pieds étaient désormais sur le canapé. Je me souvins alors de ce fichu cauchemar qui me donna immédiatement quelques frissons de terreur que je tentais de cacher.

- Oui, c'était juste, un mauvais rêve, dis-je un peu absente en pensant à lui.

Shun.

- De quoi est-ce que tu as rêvé, me demanda-t-il en tournant la tête vers moi intrigué.

Je détournais le regard quelques secondes en répondant immédiatement :

- De rien, c'était rien d'important, je t'assure.

Il me regardait plus intensément et comprit que je ne voulais pas en parler. Pas ce soir.

- Tu sais, Alejandro te déteste et je suis sûre qu'il voudra te tuer une fois sorti d'ici, avançais-je très sérieusement pour changer de sujet.

Cartels RivauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant