CHAPITRE 19: Bogotá

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Point de vue : Elias Ruiz Ortega


Culiacán, Sinaloa
10h41


Après les révélations de Nacho hier soir, j'avais passé plusieurs coups de fil, j'avais enfin trouvé une solution pour rembourser les Italiens. Il ne me restait plus que six jours pour leur envoyer la marchandise. J'avais fait appel à l'un des hommes les plus puissants de Bogotá, Manuel Figueroa. C'était l'un de nos acheteurs réguliers et un ancien ami de mon père. Il allait me donner les vingt tonnes de cocaïne qu'il me manquait en échange d'un service.

- Diente prépares-toi, on décolle dans deux heure, lui dis-je en me saisissant de mon portable.

- Bien, je prends des armes ?

Les yeux toujours rivé sur mon téléphone, je lui répondis :

- Prends l'essentiel. Manuel nous donnera ce qu'il faut sur place.

Diente acquiesça et sortit de mon bureau en refermant la porte derrière lui.

Une fois qu'il fut parti je téléphonai à La Quica.

- T'en es où avec la fille, lui demandais-je.

- C'est bon. Soledad vient de lui donner une douche et elle lui a donné des vêtements propres.

Malgré la droite qu'elle lui avait assénée, il s'était porté volontaire pour continuer à la surveiller. Il essayait de se racheter. Si je n'étais pas arrivé à temps hier qui sait ce qui se serait passé ? Cette fille était décidément une vraie machine de guerre.

Peu importe, le plus important était que je l'avais rattrapé et que je ne la laisserai pas s'enfuir une deuxième fois. Elle pourrait bien m'être utile pour ce que je réserve à son cartel.

-Vale. Quiero que tú y la chica estén en el avión en dos horas, on va à Bogota, dis-je avant de raccrocher immédiatement. (Je veux que la fille et toi vous soyez au jet dans deux heures )

Je me levai et rangeai mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon et quittai mon bureau. Je longeai tranquillement le salon et me dirigeai vers la terrasse à l'extérieur. Une fois dehors je m'assis sur l'un des canapés en face du jardin et sortis une cigarette que je m'empressai d'allumer.

- Un peu stressé jefe ?

Je tournai la tête en direction de la voix que je reconnus comme celle de Nacho, celui-ci était adossé dans l'embrasure de la porte avec une bouteille de whisky à la main.

- Non je réfléchissais juste à ce que j'allais faire de la chica, dis-je en tirant une taffe.

- Hum... Elle a un sacré caractère quand même, dit-il en s'asseyant à mes côtés.

Je laissai sortir un nuage de fumer de ma bouche et regardai Nacho qui me tendit sa bouteille de whisky.

- Une gorgée ?

- J'ai pas soif, dis-je plus sèchement que je l'aurais voulu en me levant. Je tirai une dernière taffe et jetai ma cigarette par terre.

- Elias, tu sais qu'il y a un cendrier juste là, dit-il en pointant le cendrier sur le table basse en face de moi

- Je m'en branle, dis-je quittant la terrasse.

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