CHAPITRE 13: Le goût de la vengeance

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Point de vue : Diente

Tijuana, Basse-Californie
00H23


Je jetai un coup d'œil en direction du ciel noir de Tijuana, il n'y avait pas d'étoile ce soir-là. Les lumières qui éclairaient cette petite ville se rapprochaient de plus en plus. Nous allions bientôt atterrir et j'avais hâte. Tellement hâte d'obtenir ma vengeance, de pouvoir prendre ma revanche sur l'humiliation que m'avaient fait subir ces fils de putes. Je détournai le regard en direction d'un de mes hommes vêtu d'un costume noir similaire à celui d'un agent de sécurité, il portait une mitraillette ainsi qu'un gilet par balle recouvert par sa tenue. J'étais habillé et armé exactement de la même manière. Je détournai à nouveau les yeux vers le hublot et cette fois-ci nous n'étions plus qu'à quelques mètres du sol. L'avion finit par se poser et nous nous empressions de rassembler nos affaires. Une fois hors de l'avion nous nous dirigions vers Angelo qui était au volant d'un camion garé sur le tarmac, il était notre contact secret à Tijuana et également celui qui pistait les faits et gestes d'Alejandro Martínez.

Nous montions tous rapidement à l'intérieur de ce camion avant qu'Angelo ne referme les portes. C'était le noir total, à partir de ce moment il ne restait plus que quinze minutes avant lancement de l'opération.

Dix minutes plus tard, Angelo coupa le moteur. Nous étions garés à cinq minutes de leur propriété, nous devions continuer à pied. Nous allions pénétrer la propriété des Martínez par les côtés Est et Ouest de leur propriété car c'était à ces endroits où le jardin était le plus boisé. Une fois devant la barrière de leur domaine, je fis un signe de la main à un de mes hommes afin que nous nous dispersions.

Il se dirigea vers l'autre côté de la résidence tandis que suivie de l'autre moitié de mes hommes, à l'aide d'une corde j'escaladais cette barrière. Les uns après les autres nous pénétrions la propriété des Martínez. Une fois à l'intérieur chacun de nous savait ce qu'il avait à faire, alors tels des prédateurs nous nous séparions prêts à attaquer.

La propriété était grande mais beaucoup moins grande que le domaine des Ortega. Nous avions étudié les plans avant l'opération. Il y avait une grande villa centrale et des extensions de celle-ci partout autour. L'ensemble était entouré d'un vaste jardin bordé de quelques bois près des murs entourant la maison. Ces bois étaient assez touffus pour nous permettre d'agir en toute discrétion sans risquer d'alerter les Martínez, mais surtout c'était des angles mort selon Angelo.

Je traversais les bois dans une démarche assurée afin de ne pas éveiller les soupçons de l'homme qui se chargeait d'observer les caméras de surveillances.  Lorsque j'arrivais dans un angle mort je trottinais jusqu'à ce qu'apparaissent dans mon champ de vision deux hommes postés près de l'entrée principale, ils étaient tous deux armés de fusil d'assaut. Je m'avançais furtivement vers eux et pris avec finesse la lame dans la poche intérieure de mon costume. D'un geste vif je tranchai la gorge du premier avant d'enfoncer rapidement mon couteau dans la tête du second qui avait réagi beaucoup trop tard. Je retirai ma lame, pris une de leurs armes et continuai d'avancer. Notre stratégie était simple, tous les tuer en se faisant passer pour l'un des leurs.

Cependant il y avait une étape primordiale pour veiller à la réussite de l'opération : se débarrasser de l'homme qui se chargeait des vidéos de surveillance afin qu'il ne puisse avertir ses compagnons ou même ses supérieurs. D'une démarche rapide tout en restant sur mes gardes je rejoignis le local de surveillance. J'abaissai la poignée lentement afin d'émettre le moins de bruit possible. Lorsque j'entrai dans la pièce, une forte odeur de café s'infiltra dans mes narines. Je balayais rapidement la pièce et mon regard s'arrêta sur un jeune homme d'une vingtaine d'années qui tenait d'une main une tasse qui d'après l'odeur émanant de la pièce, semblait être du café et de l'autre un téléphone portable sur lequel il regardait avec attention se dérouler un match de foot. L'homme était assis sur une chaise et en face de lui se trouvait des écrans d'ordinateurs qui donnaient vue sur presque tous les recoins de la propriété des Martínez.

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