La petite fente qui sert de fenêtre me signifie que le jour est bien avancée. La nuit est passée d'une lenteur accablante, mon mal de crâne m'a torturé sans répit et m'a empêché de fermer les yeux. Le froid me mordait jusqu'aux os et contracter les muscles n'a fait que m'ankyloser encore plus. Mes pensées m'ont tourmenté également. Je n'ai pas arrêté de me poser la question de comment j'ai atterrie ici, ce qu'il me voulait mais surtout ce qu'il comptait faire de moi. Des idées plus horribles les unes que les autres me sont venu en tête comme si mes propres songes chercher à me provoquer des cauchemars.
Je ne l'ai pas revu depuis hier. J'ai entendu ses pas arpenter les différentes pièces de ce que je suppose être sa maison.
"En enfer"
Ces mots ont tournés en boucle dans mon esprit depuis qu'il les a prononcé. Je n'arrive pas à savoir s'il y a réellement un lourd sens derrière ou si ce n'était qu'une blague qui avait uniquement pour but de me faire peur. Si c'est l'option deux, c'est réussi ! Etre ici ne m'annonce rien de bon et je m'attend au pire.
La porte s'ouvre sur lui, tenant un plateau dans la main, me tirant de mes pensées.
- Tiens, tu dois avoir faim.
Son tons est lasse comme si me nourrir lui est d'un profond ennuis.
- Avec mes liens, je ne peux pas manger.
Je réussis à prononcer avec difficulté. Ma gorge sèche me brûle et je ne souhaite qu'une chose boire une goutte de ce précieux liquide translucide.
- N'en profite pas pour faire je ne sais quel connerie, je t'ai à l'œil.
Me menace t-il tout en défaisant les nœuds qui me laceraient la peau. Une fois libéré, je me masse les poignets, soulageant à peine la douleur qui en émane et attrape le plateau qu'il me tend. D'une traite, j'avale le contenu du verre puis enfourne un morceau de poulet dans ma bouche.
- Vas-y doucement, ce serai bête que tu meurs étouffé par un morceau de viande. Ce serait plus drôle que je te tue moi même !
Parcouru d'un frisson, je lui lance un regard appuyé et je le vois rire à gorge déployée.
- Oh ça va. Je rigole, tu vas rester là un bon bout de temps, sache le.
- Je ne comprend pas. Qu'est ce que je fais là ?
Je demande la bouche pleine.
- Tu le découvrira très bientôt. Et puis, j'ai besoin d'un souffre douleur. Tu es le profil parfait pour cela !
- Un punching-ball n'était pas assez ?
Ces mots s'échappent de ma bouche. Son visage se durci à vue d'il et il se dirige vers moi d'une lenteur terrifiante.
- Le punching-ball dont tu parles est actuellement face à moi et j'ai terriblement envie de frapper dedans. Alors ferme ta grande gueule et cesse de faire la maline avant que je ne t'explose une côte.
Je ne répond rien et me contente de le suivre du regard. Il s'éloigne finalement de moi et retourne à sa position initial, appuyé contre le mur.
- Bon dépêche toi de manger, je n'ai pas que ça à faire.
Un silence pesant s'installe. Ses pupilles ne me quitte pas d'une semelle et je peine à respirer tant ma gorge est lacéré par la peur. J'engloutis mon repas rapidement et lui tend le plateau qui est à présent vide. Je sens mon ventre se retourner et a légèrement le tournis. Mon corps est pris de spasmes. Il le récupère et s'apprête à partir mais se retourne.
- J'ai failli oublier quelque-
Je vide le contenu de mon estomac sur ses chaussures. L'intérieur de ma bouche est tapissé par un goût âcre qui me donne envie de revomir.
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Hadès
Romance« - Où sommes-nous ? Il se penche en avant, posant ses mains sur les accoudoirs de la chaise. Son souffle s'abat sur moi lorsqu'il prononce ces mots, - En enfer. » Les poignets liés, le corps endoloris, Adeliza ne sait pas où elle se trouve. Les qu...