Hadès

Chapitre 16

Je regarde les gouttes glisser sur la vitre de la SUV. Le beau temps n'a pas durée très longtemps. À peine avons nous quitté l'aéroport, que le toit de la voiture s'est fait martelé par la pluie. Le beau bleu du ciel a laissé place à un gris blafard.

Je n'ai pas pu caché mon étonnement en voyant River et Kaï nous attendrent. Ils m'ont ensuite expliqué qu'ils avaient pris un autre jet privé. À ce que j'ai compris, ils ont un rôle à jouer dans ce qu'Hadès doit règler ici.

- Vous avez mangé un truc pas frais dans l'avion où ça se passe comment ?

Kaï interrompt le fil de mes pensées. Il est vrai que la Bête et moi n'avons pas échangé un seul mot depuis que nous avons atterri. Pour ma part, le vol m'a pompé toute mon énergie et je n'ai qu'une envie c'est me reposer. Mais pour Hadès, je ne sais pas trop, il est froid. Du moins, plus que d'habitude.

- Le vol était désastreux.

Répond Hadès d'un air détaché.

- Nous aussi pourtant ou n'a pas vos tête d'enterrement. Aller, racontez tout à tonton Kaï !

Je rigole doucement pendant qu'Hadès lève les yeux au ciel. Ce dernier récupère son téléphone et se met à pianoter dessus distraitement. Moi, je reprend ma contemplation du paysage qui nous entoure.

Malgré la pluie, je distingue sans trop de difficulté les montagnes au loin. On dirait une carte postale ! Leur piques disparait sous la brumes, leur donnant un attrait presque mystique. Le plus beau reste la mer qui dans les conditions actuelles est complètement déchaînée. Si tout se calme, j'aimerai bien y aller. Ça fait un moment que je n'ai pas profité d'une bonne journée à la mer. Mais bon, il faudrait déjà qu'il me donne son accord.

River se gare devant une grande villa noir. Une chose est sûr, il aime ce qui est sombre. Je sors de la voiture pour l'admirer de plus près. Elle n'est clairement pas aussi imposante que le manoir en Italie mais elle reste sublime. Les immenses baies vitrées rajoutent notamment encore plus de charme. Je pars récupérer ma valise mais je suis devancée par Kaï qui la porte déjà à bout de bras. J'ai peut être exagéré en emportant toutes ces affaires. Hadès me passe devant pour aller ouvrir la porte d'entré.

- Après toi, princesse !

Me dit Kaï, un sourire jusqu'aux oreilles accroché au visage.

À l'intérieur, tout est exactement dans les mêmes tons que ce que possède Hadès. Je monte les escaliers en verre et me choisi une des chambres de l'étage. Sans attendre, je me jette sur l'énorme lit. Enfin ! Alors que mes yeux se ferment doucement, Hadès apparaît dans l'encadrement de la porte et s'y adosse.

- On a un gala, ce soir. J'espère que tu as emmené une robe.

Je le regarde en fronçant les sourcils.

- Comment ça "on" ? En quoi ma présence est indispensable ?

Je vois sa mâchoire se contracter. Il n'est visiblement pas de bonne humeur et la moindre remarque risque de le sortir de ses gonds.

- J'ai besoin de toi pour un détail. Bref, le thème c'est blanc, si tu n'as pas ce qu'il faut, on ira en acheter.

À peine ai-je acquiescé qu'il s'en va sans un mot de plus. Je me lève et pars farfouiller dans ma valise à la recherche d'une tenue.

☆☆☆

La journée est passée d'une lenteur accablante. Je n'ai rien fait. La Bête et les autres se sont enfermés dans un bureau afin de parler de la stratégie à adopter ce soir. Et j'avais l'interdiction d'y entrer. J'ai tenté de m'occuper en zappant les chaînes de la télévision mais à pars quelques émissions insignifiante rien n'a su capter mon attention. J'avais presque l'impression de débarquer dans un monde parallèle. Sans compter ma sortie pour acheter ma robe pour le show, je suis littéralement coupée du monde. Je ne m'étais pas réellement rendu compte, cependant, cette fois j'ai senti ce décalage. Cela m'a plus déprimé qu'autre chose alors je suis remonté dans ma chambre pour essayer de dormir. Malheureusement pour moi, toute trace de fatigue a quitté mon corps comme par magie.