Point de vue de Hadès :
Encore à moitié plongé dans le sommeil, je sens de légères touches humides s'échouer sur mon torse. Chaque baiser me réveille un peu plus.
— Bonjour.
A cause de ma voix enrouée, ce mot s'apparente plus à un grognement qu'à autre chose.
Adeliza me lance un regard pétillant tout en affichant un sourire qui semble cacher quelque chose.
— Bonjour. Joyeux anniversaire, mon amour.
Je me redresse sur mes coudes puis dépose un bisou sur l'arête de son nez. Son sourire s'élargit et Adeliza s'assoit à califourchon sur mes cuisses, entourant mon cou de ses bras.
— C'est tout ? Et mon cadeau alors ?
Je demande à mi-voix, contemplant le contour de ses lèvres. Je l'entends pousser un soupir théâtral avant de se lever sans me laisser le temps de l'en empêcher. Je la regarde se dandiner dans son peignoir blanc jusqu'à la salle de bain puis s'arrêter à l'encadrement de la porte.
—Un peu de patience.
Prononce-t-elle, prenant un air énigmatique. Elle disparaît derrière le mur alors que je me laisse retomber sur mon oreiller.
Vingt-sept ans déjà. J'ai presque du mal à croire que j'ai survécu jusque-là ! Mais c'est le bien le cas. Et je crois bien que je ne me suis jamais senti aussi bien !
J'ai l'impression que tout va pour le mieux. Si on oublie le fait que je suis recherché dans toute l'Italie ! En tout cas, je me sens bien.
Je suis dans un bungalow sur une plage du Mexique, mes plus proches amis sont à moins de deux minutes et j'ai ma jolie femme qui est en train de prendre sa douche de l'autre côté du mur.
Alors, oui, je pense que tout va pour le mieux.
Je m'étire puis me lève du lit. Je me dirige droit vers la salle de bain tout en faisant glisser mon pantalon et mon caleçon le long de mes jambes. Lorsque je pénètre dans la pièce, je prends quelque secondes pour admirer son corps fin, mouillé et couvert de mousse. Adeliza ne se rend compte de ma présence que lorsque j'entre dans la douche. Je me retiens de lever les yeux au ciel quand elle pousse un petit cri et camoufle ses petits seins de son avant-bras.
— Putain, Hadès !
Souffle-t-elle, faussement contrariée.
— Tu es au courant que je connais chaque centimètre carré de ton corps par cœur ?
Face à ma remarque, Adeliza soupire et me repousse doucement en posant ses paumes sur mon torse.
— Ne commence pas à me faire ces petits yeux ! Maintenant, laisse-moi prendre une douche tranquillement. Je suis déconcentrée quand tu es là.
Elle n'arrive pas à garder son sérieux quand ces derniers mots franchissent ses lèvres.
— Je ne savais pas qu'il fallait être concentré pour se laver. Intéressant.
Sur ces mots, je récupère une serviette et m'enroule dedans avant de quitter la salle de bain.
Après ce qui me semble être une éternité, madame ressort, une robe dorée glissant sur ses courbes et portant de longs gants de la même couleur. Ses cheveux sont légèrement bouclés et un rouge vif colore sa bouche. Sans oublier les magnifiques diamants qui enlacent son cou.
— Je te laisse sans voix, on dirait.
Minaude-t-elle en s'adossant au chambranle de la porte. Je réduis la distance qui nous sépare et me plante devant Adeliza.
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Hadès
Romance« - Où sommes-nous ? Il se penche en avant, posant ses mains sur les accoudoirs de la chaise. Son souffle s'abat sur moi lorsqu'il prononce ces mots, - En enfer. » Les poignets liés, le corps endoloris, Adeliza ne sait pas où elle se trouve. Les qu...