- Tout ce qui t'appartient porte un nom qui fait écho au tiens ?
Je demande, les yeux exorbités en observant le Rosareina, son immense Jet privé.
- Oui.
Répond-il simplement. Il adresse un hochement de tête à l'hôtesse de l'air puis monte l'escalier. Je fais de même et suis immédiatement éblouie par l'intérieur de l'appareil.
C'est très spacieux ! Il est dans les mêmes tons noir et blanc que l'extérieur. Les sièges en cuir déjà très confortables possèdent en plus une option massage. Dans un coins, une petite table est placé entre deux fauteuils. Le plus impressionnant reste l'écran plat qui semble faire cinq fois mon corps.
- C'est vraiment incroyable !
Je m'exclame.
- Oui, je sais. Tu vois la banquette, là-bas ? Vas t'y allonger et reste y pendant les dix heures de vol qui nous attend.
Il s'assoit sur l'un des siège en mettant une jambe au dessus de l'autre, le regard fixé sur son téléphone.
- Et pourquoi je ferai ça ?
Je demande, condescendante en croisant les bras.
- Pour ça.
Il agite un doigt accusateur devant moi puis reprend.
- Je ne veux pas t'entendre ne serait-ce que respirer. Je te supporte déjà assez au manoir.
- Pourquoi tu t'es obstiné à m'emmener alors ?
- Agathe est un sucre elle t'aurais laissé sortir juste pour prendre l'air.
Il marque un point. Je pousse un long soupir exaspéré en m'affalant dans l'un des fauteuils. Ce vol s'annonce chaotique ! Je ferme les yeux quelques secondes, profitant de ce moment où nous sommes encore au sol. La suite ne sera que stress pour moi. Je sens déjà une boule se former dans mon ventre et je tente de l'apaiser en respirant lentement. Ça ne marche pas franchement bien.
- Excusez-moi, monsieur De rosa, vous et votre... Compagne devez attacher votre ceinture. Nous allons décoller dans quelques minutes.
Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer le regard méprisant qu'elle m'a glissé. Je crois que cette femme ne m'apprécie pas vraiment pour une raison que j'ignore. Elle repart sans oublier de me détailler de la tête au pied. Malgré cela, je fais ce qu'elle dit. Il vaut mieux ne pas prendre de risque inutile. J'entends un clic me signalant que la Bête fait de même. Je regarde par le hublot, au même moment, l'avion se met doucement à avancer. Je le sens s'accélère de plus en plus, prenant de l'élan pour le décollage. Mes doigts sont crispé sur les accoudoirs, mon dos collé au cuir noir du siège. Les battements de mon cœur s'affolent dans ma poitrine. Lorsque les roues de l'engin quittent le bitume, un cri quitte mes lèvres sans que je puisse l'en empêcher. À côté de moi, j'entends le rire d'Hadès.
- Si je savais que t'avais peur de l'avion, je t'en aurai fait prendre un tous les jours !
Je lui lance un regard noir ce qui provoque à nouveau son hilarité.
Je le vois se lever puis revenir s'assoir, une coupe de champagne à la main. Activant le mode massage, il s'étale dans son siège et ferme les yeux. Quand à moi, je regarde le spectacle qui s'offre à moi à travers le hublot. En un rien de temps, nous survolons les nuages. Tout ceci paraît irréel. Malgré ma peur de l'avion, je reste subjuguée par ce que je vois. Le bleu du ciel est d'une vivacité aveuglante. Je reste ainsi un long moment, regardant les couleurs tout autours de nous virer à des teintes plus sombre. Mes yeux se ferme avant que je ne puissent voir le noir complet tomber.

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Hadès
Romans« - Où sommes-nous ? Il se penche en avant, posant ses mains sur les accoudoirs de la chaise. Son souffle s'abat sur moi lorsqu'il prononce ces mots, - En enfer. » Les poignets liés, le corps endoloris, Adeliza ne sait pas où elle se trouve. Les qu...