Chapitre 14

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Il s'avance lentement vers moi, les mains dans les poches, décontracté. La rage qui émanait de lui plutôt dans la soirée semble s'être envolée pour laisser place à un calme inquiétant. Je suis chacun de ses faits et gestes des yeux.

- Qu'est ce que tu compte me faire ?

Je lui demande avec dédain quand il arrive à ma hauteur.

- J'ai pas réel le temps de m'occuper de toi. Mais tu vois, j'ai des choses à faire cette nuit, ce serait donc parfait pour moi si tu ne bougeais pas de ton lit.

Je retiens ma respiration quand je le vois retirer doucement sa ceinture comme pour me torturer encore plus. Soudainement, il me prend les poignées avec force et les attaches à une des barres de la tête de lit. Je me débat violemment, en vain.

- Libère-moi !

Je cri, ma voix doit sûrement ce fait entendre dans tout le domaine.

- Parce que tu me donnes des ordres maintenant ?

Un rire sarcastique quitte ses lèvres avant qu'il ne s'éloigne vers la porte pour s'en aller.

- Bonne nuit, Rosita.

☆☆☆

Face à mon croissant et mon cappuccino, je masse mes bras ankylosés. Agathe est venu me libérer tôt ce matin sous les ordres de monsieur De Rosa. Ma nuit était d'ailleurs catastrophique. Je n'ai pratiquement pas fermé l'œil. J'entends de lourd pas descendrent les marches de l'énorme escalier du salon. Hadès pénètre dans la cuisine en affichant une mine dégoûtée. Ce serait plutôt à moi d'exprimer ce sentiment à son encontre, ce qui est bien le cas, d'ailleurs.

- Le fait que je t'ai donné une chambre ne veut pas dire que tu peux faire comme chez toi. Au dernière nouvelle, c'est encore mon manoir. Ça aussi, c'est à moi.

En passant, il attrape mon croissant et le mange en me lançant son habituel sourire sadique. Je me contente de lever les yeux au ciel et de le fuir en allant dans la pièce principale. La soirée d'hier m'a lessivé et clairement laisser un arrière goût amer, je n'ai pas envie de me battre avec lui aujourd'hui. J'ai besoin de digérer tout ça.

- Flash info : Une femme d'une vingtaine d'années a été retrouvé morte dans son appartement.

Le journal télévisé attire mon attention. Je monte le volume.

- Tôt ce matin, un de ses voisins a fait cette macabre découverte et a ensuite immédiatement contacté la police. En arrivant sur les lieux, ces derniers ont conclu a un homicide. Un détail troublant reste encore à élucider, le meurtre était signé d'une carte à moitié brûlé comportant la lettre H, cela pourrait avoir un impact majeur sur la suite de l'enquête. Pour le moment, les autorités en charge de l'affaire ne souhaite pas en dévoiler d'avantage, nous...

J'éteins la télévision, abasourdi. La femme assassiné est la vendeuse que j'ai rencontré en allant acheter ma robe. Un rire résonne derrière moi.

- "Les autorités en charge de l'affaire ne souhaite pas en dévoiler d'avantage", tu m'étonnes, ils travaillent pour moi !

Il rit de plus belle comme si la situation était hilarante.

- C'était donc ça que tu faisais hier soir, tuer cette pauvre femme ! Mais pourquoi ?

- Elle se mêlait trop de ce qui ne l'a regardais pas. Ce genre de personne sont celles qui me cause le plus de problème et je n'aime pas ça du tout.

Hadès Où les histoires vivent. Découvrez maintenant