- Adeliza, on doit y aller. Tu viens ?
River m'interrompt, ne me donnant ainsi aucune chance de répondre. Je hoche la tête dans sa direction d'un signe entendu puis lance à la vendeuse le sourire le plus radieux possible avant de le suivre. Elle me regarde partir avec une expression que je n'arrive pas à déchiffrer.
- Évite de répondre à ce genre de question, ça ne te rapportera que des problèmes. Crois moi.
Me murmure t-il à l'oreille, tout en m'ouvrant la portière arrière. Je pénètre dans la voiture avec une seule interrogation en tête.
Qu'est ce que je m'apprêtais dire ?
Mes yeux se baissent sur ma cuisse, ma jupe légèrement relevé laisse apparaître ma brûlure en train de cicatriser. Je passe délicatement mes doigts dessus comme si de ce simple geste, je pouvais la faire disparaitre, le souvenir avec. Combien de temps ça va encore durer ?
- Qu'est ce qu'elle te voulait ?
Me questionne Hadès me faisant relever la tête.
- Elle t'as trouvé un peu "caractériel" et voulais savoir si j'allais bien.
Je répond avec nonchalance.
- Et ?
Insiste t-il visiblement très dérangé par l'intervention de la vendeuse.
- Et rien. River s'est interposé avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit.
Je prononce en poussant un long soupire.
Il tourne la tête vers sa vitre, observant la vendeuse et mettant, par la même occasion, fin à cette discussion. Son regard est froid voir même assassin. La voiture démarre et je le détaille un moment des yeux. Sa mâchoire est carré et lui donne un air dure. Ses cheveux noir corbeau contraste avec la blancheur de sa peau. Son nez légèrement retroussé et ses lèvres charnues adoucissent ses traits. En total contradiction avec ses iris obsidienne qui eux décrivent parfaitement ce qu'il est, cruel et dangereux.
- C'est la seconde fois que je te surprend a me reluquer et ça a le don de me filer la nausée.
Je lève les yeux au ciel gardant pour moi la réplique acerbe que je m'apprêtais à lui dire.
- Peut être que...
Il s'arrête en plein milieu de sa phrase, son attention soudainement tourné vers des sirènes de police qui semble se rapprocher de nous.
- Tu n'aurais pas oublié de me rapporter un détail sur ta petite conversation avec la brunette ?
Hadès met un coup de poing de rage dans le siège devant lui sur lequel est assis Kaï. Celui-ci sursaute et lui balance plusieurs injure en se massant le dos.
- Rien. Elle n'a rien dit. La vendeuse se doutait de quelques choses dès notre arrivée dans la boutique. Ça m'étonnerait qu'elle ai appelé la police pour un copain un peu trop bourrin, elle devait savoir quelque chose ou du moin s'en douter.
Lui répond River. La voiture accélère d'un coup et se met à rouler à une vitesse folle. Le vent s'engouffre à travers les vitres faisant voler mes cheveux dans tous les sens. Une tension palpable règne dans l'habitacle, l'air est électrique. En ce qui me concerne, je ne bouge comme paralysée par ce qu'il se passe.
- On ne peut pas rentrer à la villa, il nous suivrons jusqu'à là-bas. Je vais devoir prendre d'autres chemins pour les semer.
Nous préviens t-il.
- Fait ce qui te chante, River, tant qu'on fuis ces fils de pute.
Rugis Hadès alors que River donne un violent coup de volant et s'engage sur un chemin de terre. Il est sinueux et de nombreuses branches craque sous notre passage. La voiture se fait ballotter de tous les côtés à cause des multiples rochers qui jonchent la route. Il ne ralenti pas pour autant, bien au contraire. L'aiguille du tachymètre ne cesse de bouger, cse rapprochant des nombres les plus grands qu'il possède. Je suis propulsée contre mon siège avec brutalité, mon dos est littéralement collé au cuir noir. Le moteur rugis pareil à un lion enragé. Des volutes de terre vole dans l'air, créant une fumée opaque, m'empêchant ainsi de voir l'extérieur. Nous somme ébranlé par un énorme sursaut de la SUV. Dans cet élans, j'ai l'impression que les roues quittent le sol. Mes doigts sont accrochés a ma ceinture comme si ce simple geste pouvait me protéger d'avantage. Comme tout le monde, je ne connaissais les courses poursuites qu'à travers ma télévision, je pensais que ça ne m'arriverai jamais. Le vivre c'est bien différent.
Je ne vois pas comment cette histoire peut bien finir. Si les flics nous rattrapent, ça se transformera en véritable champ de bataille. L'auto bascule à moitié quand River tourne à gauche dans une épaisse brume de poussière.
- Ils sont toujours là ces fumier.
Grogne Kaï en regardant dans le rétroviseur. Hadès se prend la tête des mains, et pousse un grognement de frustration, dépassé par la situation. Je reste muette, ne sachant pas quoi dire. J'observe par dessus son siège et aperçoit les phalanges de River devenir blanches à force de serrer le volant. Je peux presque les entendre craquer de là où je suis.
- Je ne vois qu'une façon de les ralentir pour de bon.
Lance Hadès en sortant un revolver de je ne sais où.
- Qu'est ce que tu vas faire avec ça ?
Je demande en haussant la voix, presque hystérique et prise de panique.
- Juste tirer dans les pneus même si je crève d'envie de buter un de ses chiens !
Il détache sa ceinture et passe la tête par la vitre, les bras tenant le revolver, tendus droit devant lui. Un premier coup de feu part me faisant sursauter. La détonation me vrille les tympans tant le son est puissant. Le crissement des pneus, le gyrophare, les rochers qui s'entrechoquent à notre passage, tous ses bruits sont insupportables ! Je plaque mes paumes contre mes oreilles. Faîtes que ça s'arrête ! Je n'en peux plus.
- Je les ai loupé, putain ! Kaï, passe moi une recharge !
Cris Hadès. Kaï fouille énergiquement dans les différents compartiments, animé par le stresse. Il se retourne vers nous en tentant de cacher son désespoir.
- Il y en a plus.
- Je te demande pardon ?
Il lance à Kaï un regard rempli de haine, s'il le pouvait il le tuerai avec ses yeux.
- On est HS. Plus rien. Nada.
Il se passe une main dans les cheveux prenant soin d'éviter les pupilles d'Hadès.
- Vous êtes vraiment une bande d'incapables ! Incazzare ! (Fait chier !)
Il se rasseoit non sans lâcher de multiples jurons.
De nouvelles détonation se font entendre. Un cri d'effroi quitte mes lèvres et je plaque mes deux mains sur celles-ci lorsque la lunette arrière explose. Je sens de petit morceaux de verre venir se loger dans mes cheveux, évitant de peu de me taillader la peau.
- On aurait peut être dû faire comme si de rien était au lieu de fuir comme des voleurs.
Je dit, ravalant le sanglots qui menacer d'éclater.
- Ouai mais tu vois, c'est un peu trop tard pour ça ! Et puis t'es kidnappée, t'es pas censée vouloir aidé ton bourreau à s'échapper.
Il marque un point. Je ne souhaite qu'une chose, que ce cauchemar s'arrête. Et ce n'est pas en se faisant arrêter par police que ça va arriver. Ça va être pire. Les interrogations, une enquête, je ne veux rien de tout ça. Juste rentrer chez moi, en oubliant tout ce qu'il s'est passé.
J'aperçois un pont au loin. Une idée germe dans mon esprit. Une horrible idée. Mais elle semble être la meilleure et puis ce n'est pas comme si on avait dix milles solutions. On s'en rapproche de plus en plus. Je n'ai que quelques minutes pour réfléchir. Je ferme les yeux et visualise ce que je souhaite faire. Plus que quelques mètre. Je dois agir. Maintenant.
- Voilà, ce qu'on va faire...
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Hey !
Comment avez vous trouvé ce chapitre 6 ?
❥ La vendeuse contacte la police après avoir soupçonné quelques chose.
❥ Vont-ils réussir à les fuir ?
❥ Quel est le plan d'Adeliza ?
J'ai adoré lire vos commentaires sur le précédent chapitre ! 😭 Je suis contente de voir qu'il vous a plu et qu'il vous a autant fait réagir ! Mais j'ai une question que je me pose, Hadès va-t-il réellement démembrer la vendeuse ? 👀 Enfin bref, trève de plaisanterie, j'ai une vrai question. Maintenant que le physique de notre cher monsieur De Rosa a été décrit, quel acteur/chanteur/influenceur vous fait penser a lui ?
M. ☾
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Hadès
Romance« - Où sommes-nous ? Il se penche en avant, posant ses mains sur les accoudoirs de la chaise. Son souffle s'abat sur moi lorsqu'il prononce ces mots, - En enfer. » Les poignets liés, le corps endoloris, Adeliza ne sait pas où elle se trouve. Les qu...