Chapitre 38

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- Ce samedi ?

Je demande presque de manière hystérique. Le Rosamira est tout juste de nouveau sur pied et Hadès veut déjà y organiser une soirée. Et tout ça en à peine quelques jours ! On devrait revérifier si tout est bon avant de se lancer dans ce genre de festivité. Je connais Hadès, il aime faire les choses en grand. On n'aura clairement pas le temps de tout faire correctement.

- Oui. Ne t'inquiète pas, j'ai assez d'hommes pour qu'ils s'occupent de tout et dans les temps. Et puis, on fêtera en même temps ton anniversaire !

Me dit-il, un sourire fier sur le visage. J'avais presque oublié que mon anniversaire tombé ce jour-là. J'avoue que je m'étais mis en tête de ne pas le fêter cette année. Étant donné la situation un peu particulière dans laquelle je suis. Mais au vu de son air déterminé, il ne changera très probablement pas d'avis.

- Après la catastrophe de la dernière fois, je dois me rattraper et c'est l'occasion parfaite.

Je hoche la tête et finis par pousser un long soupir.

- Bien. Cependant, on fait les choses à ma manière !

Il hausse un sourcil à la fois intéressé et perplexe. Il me fait signe de continuer.

- C'est mon anniversaire, non ? Alors, c'est moi qui décide.

Je prononce, faussement arrogante.

- Ou alors, je t'enferme au manoir et je pars profiter de la soirée !

Il sourit de toutes ses dents tandis que je lui tire la langue comme une enfant. Keith patiente face à nous et l'expression de son visage me fait comprendre qu'il est plutôt surpris de la proximité qu'il y a entre Hadès et moi.

- Très bien. Adeliza, je passerais au domaine pour avoir tes instructions. Vous avez des nouvelles d'Adelio ? Tu l'as désobéi, je m'attendais à ce qu'il t'étripe.

Intervient Keith. C'est vrai qu'Hadès n'a pas ramené la nouvelle danseuse, ça risque d'attiser la colère d'Adelio. Après ce qu'il a fait à Agathe, je crois qu'il ne peut rien faire de pire. Du moins, je l'espère. Hadès et moi secouons la tête de droite à gauche, signifiant à Keith que nous n'en savons pas plus que lui. Notre entrevue s'achève sur ça et ce dernier prend une direction opposée à la nôtre. Avant que nous ayons franchi les portes pour sortir, un des hommes nous interpelle.

- Tenez, nous avons retrouvé ça.

Il nous tend un tissu noir en piteux état que je reconnais être le blaser que j'ai porté le soir de la fusillade. Je l'avais retiré pendant le show et il était malencontreusement tombé sur Hadès. Je l'avais oublié. Je le récupère en le remerciant même si ce n'est à présent qu'un vieux bout de tissu qui ira directement à la poubelle ! Cependant, je sens un frisson de dégoût parcourir mon échine lorsque je m'aperçois que l'homme me regarde de manière un peu trop insistante. La dernière personne qui m'a regardé comme ça est Lain et je me rappelle très bien de comment ça s'est terminé. Hadès passe un bras entoure de mes hanches, ce qui me signifie qu'il l'a remarqué aussi.

- Je te paye pour quoi déjà ?

Demande-t-il d'une voix aussi glaciale qu'un iceberg. Ses iris noirs fusillent l'homme en face de nous. Celui-ci blêmit.

- Pour les rénovations.

Il essaie de garder contenance mais j'arrive presque à le voir trembler. Pour essayer de calmer Hadès, je pose ma main sur son torse et y effectue une légère pression pour l'inciter à partir. Il ne bouge pas d'un poil.

- On est bien d'accord. Alors j'espère pour toi que je te reprendrai plus à poser ce genre de regard lubrique sur ma femme. Parce que je t'assure que tu n'apprécierais pas recevoir la tête de la tienne au pied de ton lit.

Hadès Où les histoires vivent. Découvrez maintenant