Chapitre 29

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- Je veux changer le recrutement des danseuses au Rosalinda. Plus de kidnapping.

Je déclare debout derrière le siège d'Hadès. Dans le bureau, chaque collaborateur et homme d'Hadès me dévisagent. Ce dernier a décidé de nous réunir ce matin afin de parler des choses à améliorer dans l'organisation. La soirée du gala s'est passée il y a deux jours maintenant et, selon lui, il est temps pour moi de me mettre au travail. Sans que je n'ai mon mot à dire, bien évidemment.

- Adeliza, tu es dans la mafia, ça fait partie du jeu.

Soupire Hadès.

- Je suis heureux que tu ne sois pas avec moi, tu oserais me demander de vendre des bonbons à la place de la drogue !

Plaisante Archer provoquant le rire de toute la table. Après de nombreuses réunions, je me suis aperçu qu'il était un peu le rigolo de la bande. Même si, honnêtement, aucune de ses blagues ne m'a fait rire jusqu'à présent. Je n'arrive pas à déterminer ce qu'il pense de moi. Il ne m'apprécie pas, mais il n'a pas l'air de me détester comme Caine. Il se contente de me tolérer en se moquant de moi de temps en temps. Je me racle la gorge afin qu'ils se reconcentrent à nouveau sur moi.

- Autre chose, je suis l'une des vôtre à présent, non ? Alors vous me devez le respect. Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est parce que la partie d'Hadès est au plus bas. Que vous le vouliez ou non, vous avez besoin de moi. Alors ayez au moins la civilité de m'écouter jusqu'au bout.

Je débite en les regardant un à un. J'entends Hadès rire doucement. Le fait que je m'impose ne semble plus lui donner des envies de meurtre comme avant ou alors il le cache bien. La pièce, de nouveau plongée dans le silence, je reprends.

- Bien. Pour le recrutement, étant un sujet sensible apparemment, nous en parlerons une prochaine fois. En parcourant les dossiers que vous avez mis à ma disposition, j'ai pu m'apercevoir que les finances n'étaient pas sous leur meilleur jour. Le Rosalinda comptait sur l'investissement de Lain mais ce n'est plus d'actualité. Les clients semblent se lasser des shows à répétition qui ne leur proposent pas forcément quelque chose de nouveau. Et le Rosamira aurait dû tout changer, mais avec la fusillade, les réparations devraient s'élever à plusieurs milliers, si ce n'est plus. Le Rosaliese, le restaurant, du peu que j'en ai vu sur les photos, mériterait un petit coup de frais. Je propose un nouvel investissement.

Je débite. J'avoue avoir bien travaillé sur ses dossiers. Les gars ne me prennent pas assez au sérieux, je dois faire mon maximum pour que ce soit le cas.

- Si je résume, on perd de l'argent, alors tu proposes d'en dépenser davantage ?

Me demande River. Au ton de sa voix et à son regard je comprends qu'il n'est clairement pas convaincu.

- En quelque sorte. Mais de dépenser de la bonne façon. Il y a le club, l'hôtel, le restaurant mais il manque un petit truc en plus qui pourrait tout changer. Un casino.

Cette fois-ci, ils semblent tous beaucoup plus intéressés.

- On a suffisamment d'argent pour investir et on pourrait même récolter le quintuple de ce qu'on a dépensé. Une ambiance "Speakeasy" pourrait attirer plus de gens. De l'extérieur ça paraîtra pour un casino lambda mais en y entrant, sous invitation, ils découvriront tout un autre monde. Selon moi, c'est le dernier espoir de ce segment de l'organisation. Pour le Rosalinda, il faut faire participer le public. Faire le show. Les danseuses ne doivent plus se cantonner à la scène. Des soirées à thème pourraient être une bonne idée avec des tenues tape à l'œil. Mais surtout avoir des danseurs. Ça ouvrira les portes du Rosalinda à plus de monde

Hadès Où les histoires vivent. Découvrez maintenant