- 𝐘𝐨𝐮'𝐯𝐞 𝐠𝐨𝐭 𝐦𝐚𝐢𝐥 -

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Tom reçoit un paquet qui ne lui était pas destiné et décide de le rendre à sa propriétaire. 

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Les matins étaient sans aucun doute, les moments préférés de Tom. Il aimait se réveiller en douceur, voir le jour se lever, entendre la ville s'animer. Il prenait son temps dans la salle de bains, profitant d'une douche pour le réveiller et le préparer à sa journée, puis il se dirigeait vers la cuisine pour manger son plat préféré de la journée. Le petit-déjeuner était sacré pour Tom, le repas le plus important et le plus satisfaisant de la journée.

Une fois que son petit rituel était accompli, il enfilait sa veste et empoignait la laisse de son chien, Bobby, paré pour une promenade matinale. Mais ce matin-là lorsque Tom ouvrit la porte, il découvrit un paquet sur son paillasson. L'acteur se pencha pour ramasser le carton brunâtre ; curieux, il n'avait rien commandé. Le paquet n'était pas très grand, la taille d'un livre peut-être ? Mais il était assez lourd, une tasse sûrement.

Il retourna la boite dans ses mains alors que Bobby s'impatientait à ses pieds, tirant sur sa laisse pour sortir de la maison. Mais Tom appela son nom pour le calmer et se reconcentra sur le colis. Le tournant encore une fois dans ses mains, il fit enfin une étiquette avec un nom et une adresse. Aucun des deux ne lui appartenait.

Ce colis n'était pas pour lui mais pour une certain madame Y/L/N. Ennuyé à présent, Tom comprit que le colis avait été livré par erreur. Il comprenait que l'erreur soit vite faite car les noms des rues étaient similaires, mais cela l'ennuyait quand même d'avoir reçu le courrier d'une autre. Il sortit alors son téléphone portable de sa poche et entreprit d'appeler la société de livraison qui avait pris en charge le colis.

Au bout de sept ou huit sonneries qui lui parurent interminables, quelqu'un répondit.

— Allo ? Oui, bonjour, je vous appelle car on a livré un colis par erreur chez moi. Le livreur a dû confondre les noms des rues. Expliqua Tom lorsqu'il entendit la standardiste à l'autre bout du fil.

— Oh, nous sommes navrés monsieur, mais nous ne pouvons rien y faire. Une voix féminine et amicale lui répondit.

— Comment ça, vous ne pouvez rien y faire ? Ce colis n'est pas à moi, vous devez venir le chercher.

— Impossible. Une fois que le colis est livré, il n'est plus sous notre responsabilité.

— Mais il n'a pas été livré à la bonne personne !

Tom n'en revenait pas, n'avaient-ils pas de conscience professionnelle ? Il devenait rapidement exaspéré.

— Je vous le répète, Monsieur, nous sommes désolés mais-

— Vous ne pouvez rien y faire, oui j'ai compris. La coupa Tom, agacé.

Il coupa le téléphone, alors qu'il avait encore des questions à lui poser. Comme « qu'allait-il faire du paquet ? », « Que faire de la personne qui attendait ce colis ? ».

Tom ne se voyait le jeter à la poubelle, ni même le garder et l'ouvrir. Il aurait pu le ramener à la poste, mais elle était fermée aujourd'hui et Tom se sentait trop mal à l'aise avec ce colis qui ne lui appartenait pas, chez lui. Il regarda alors une nouvelle fois l'adresse puis son chien qui était couché à ses pieds, à le regarder d'un air impatient.

— Ce n'est pas si loin que ça finalement... Réfléchit-il à haute voix. Allons-y.

Décidé à ramener ce colis à sa propriétaire, Tom se mit en route avec Bobby pour une longue promenade. Après de longues, longues minutes de marche, Tom trouva enfin la rue qu'il cherchait. Bobby traînait derrière lui ses pattes ayant du mal à avancer tant la promenade avait été longue aujourd'hui, mais Tom l'encouragea et le chien remua la queue et redoubla d'effort pour suivre son maître. Alors que Tom entrait dans la grande rue, les nuages noirs qui s'étaient accumulés au-dessus de leur tête lâchèrent quelques gouttes de pluies. En quelques secondes à peine, le déluge s'abattit sur eux, les trempant jusqu'aux os.

─── ・ 𝐠𝐥𝐨𝐫𝐢𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐮𝐫𝐩𝐨𝐬𝐞 。゚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant