Chapitre 48

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Je me réveille dans mon lit. Je sens une main mêlée à la mienne. J'ouvre les yeux. Une vive douleur dans la poitrine me surprend. Je me redresse. Ela lâche ma main, se relève et s'approche de moi

- Comment tu te sens ?

Je prends quelques secondes pour répondre

- Fatigué, je réponds enfin. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Tu as été visé par un tir de flèche d'un garde royale. On a vraiment eu peur de te perdre. La garde était prête à entrer en guerre contre la royauté.

Les images de ma sortie en forêt me reviennent, du moment passé avec Simon.

- Où est Simon ? J'étais avec lui.

- Il t'a déposé chez ton père. Après que tu ais été blessé, il y a deux jours. Ton père lui a dit de fuir, on n'a pas eu de nouvelles depuis.

- Il a vu mon père ?

- Oui, rapidement, il a avoué que tu avais été attaqué sur notre terrain et a demandé à ce que tu sois sauve. 

- Il a pris le risque de se faire arrêter pour me sauver ? Je dis touchée.

- Tu as mal quelque part ?

Je suis sous le choc, je me demande comment va Simon, si des gardes de la royauté l'ont vu aussi, s'il a des ennuis. Papa entre dans la chambre. Ela s'écarte et il me sert dans ses bras.

- Chérie, tu es réveillé

- Ça va papa, je vais bien

- J'ai eu tellement peur ma puce.

Il s'écarte un peu, s'assoit sur le lit et passe sa main dans mes cheveux

- Tu as mal quelque part ?

- Dans la poitrine un peu mais c'est supportable.

Papy entre et me sert à son tour dans ses bras

- Talia...

- Ça va papy, je le rassure. 

Il s'écarte un peu

- Est-ce que tu te rappelles ce qu'il s'est passé ? Me demande mon père.

- J'étais parti en exploration à l'est, toujours sur nos terres, j'ai fais une pause sur un arbre. Et après je ne sais plus, c'est allé vite.

- Et Simon ? Demande mon père.

Je baisse la tête.

- D'accord c'est vrai, il était là, on discutait sur cette branche d'arbre. Puis, après un certain temps, la flèche est apparue.

- Très bien, merci chérie, c'est tout ce dont j'avais besoin de savoir pour l'instant, dit papa

- Comment ça ?

- Je voulais être sûr que tu ne chassais pas la royauté et que tu étais bien sur notre terrain.

- Oui, je ne faisais rien de mal.

- Nous ne sommes donc pas en tort, dit papy en regardant papa.

- Nous pensons que tu as été reconnu et que tu étais visé au vu de ta position, dit papa.

Je les écoute, un peu perdue.

- Tu vas rester te reposer à la maison. La garde se charge de ta sécurité pendant quelques temps.

- Papa, je n'ai pas besoin...

- Talia, ce n'est pas négociable

Je ne dis rien. Papy et papa me laisse me reposer et Ela vient s'allonger près de moi.

- Ils m'ont reconnu, j'étais visé..., je souffle.

- Sûrement.

- Ils ont forcément vu Simon. Il doit avoir des ennuis.

- Il s'en sortira, c'est le prince.

- Et si je ne le revoyais plus...

- Vous trouverez un moyen de vous revoir, j'en suis sûre. Vous êtes tous les deux malins.

- J'aurai dû repérer ces gardes, j'aurai dû sentir leur présence.

- Talia, tu n'as rien à te reprocher.

J'entends alors mon père siffler plusieurs clans différents.

- Qu'est-ce qu'il fait ? Je demande

- Attends-là.

Ela se lève et quitte ma chambre. Elle revient quelques minutes plus tard.

- Les chefs du sud partent au royaume, renégocier les contrats de paix.

- C'est trop dangereux, je dis en me relevant.

- Léandro sait ce qu'il fait, j'en suis sûre. Reste ici te reposer,  insiste-t-elle. 

Je me laisse tomber dans mon lit, de toute façon je n'ai pas d'autre choix que d'attendre. 

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