Chapitre 37

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Je m'allonge dans mon lit et commence à lire le contrat. Je le relis plusieurs fois sans y voir une quelconque anomalie. En même temps, il y a tellement de lignes, tellement de clauses que ça devient vite barbant. J'entends du bruit à ma fenêtre, je cache le contrat sous mon oreiller. Je suis sûre qu'il s'agit de Malik. Je vais au salon, reprends mon épée et retourne dans ma chambre. Je pousse le bâtant en bois de la fenêtre avec mon épée et découvre Simon.

- Qu'est-ce que tu fais là si tard ? Tu m'as fait peur.

Je range mon épée.

- Je peux entrer ? Me demande-t-il.

Je m'écarte et le laisse entrer. Il est bien habillé, il porte une chemise.

- Tu attendais qui comme ça ? Me demande-t-il.

- Malik, je réponds.

- J'ai croisé Edouard tout l'heure. Il m'a expliqué que Malik avait volé ta copie du contrat de mariage parce qu'il y aurait peut-être une clause pouvant l'empêcher.

- Oui enfin c'est mon grand-père qui dit ça mais finalement je ne pense pas. Tu voulais quelque chose ?

- Te voir.

- Super, tu m'as vu.

- Talia... On peut discuter ?

- De quoi ?

- Tu me manques.

Je recule d'un pas.

- ça, il fallait y penser avant de te faire passer pour quelqu'un d'autre.

- Je n'ai pas eu le choix.

J'incline la tête sur le côté.

- C'était le seul moyen pour apprendre à te connaitre. Mais je regrette ne pas t'avoir dit la vérité plus tôt.

- Je me suis senti trahi Simon, je... je tenais à toi. Et tout ce temps passé ensemble ce n'était que mensonge.

- Je ne t'ai pas mentis sur tout Talia. Je te promets avoir essayé d'être le plus sincère possible.

- J'ai l'impression de ne plus te connaitre.

- Alors laisse-moi t'apprendre à me connaitre vraiment.

- Je ne sais pas si je...

- S'il te plait Talia, laisse-moi une chance. Je te promets que je ne suis pas si différent que ce que tu sais déjà de moi. Et je te promets de ne plus te mentir.

- Mais je ne te crois plus, je ne te fais plus confiance.

- Je t'aime, je ferai tout ce qu'il faut.

- Tu ne peux pas m'aimer.

- Si, Talia, dit-il en avançant vers moi. Qu'importe qui tu es et qui je suis, je t'aime, ça j'en suis certain.

Je recule d'un pas

- Je ne peux pas.

- Alors soyons amis. Laisse-moi une chance.

Je passe ma main dans mes cheveux.

- Non, ça parait carrément insensé. Tu ne devrais même pas être ici, tu ne devrais pas savoir tout ça sur nous. Je ne peux pas faire ça...

Il pose sa main sur mon bras.

- Je sais déjà beaucoup de choses et je n'ai jamais rien dit et ne dirai jamais rien.

- C'est beaucoup trop risqué. Je ne peux pas...

- Je ne causerai personnellement jamais de tort à ton clan, je t'en fais le serment.

- Mais nos clans sont ennemis.

- Mais nous deux ne sommes pas ennemis. Je ne veux que ton bien.

Je le fixe. Il est tellement beau et parait tellement sincère.

- Laisse-moi réfléchir, je soupire.

- Non.

Je le regarde bizarrement et m'écarte.

- Si je te laisse réfléchir je ne te reverrai plus, explique-t-il. Tu réfléchiras encore jusqu'à te convaincre que me fréquenter n'est certainement pas une bonne chose.

Il a raison. Je m'assois sur le lit. Il s'assoit près de moi.

- Ok très bien, essayons d'être amis.

Il sourit. Un silence gênant s'installe.

- Tu vois, c'est très étrange parce que je ne sais pas quoi te dire, je dis.

Il se lève.

- Très bien. Je vais te laisser te reposer ce soir mais je viendrai te voir demain, sois-en sûre. 

Je souris. Il me laisse et repart par la fenêtre. Je me laisse tomber sur mon lit, troublée par cette discussion.



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