Chapitre 7

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Ela et moi arrivons au camp. Nous découvrons quelques hommes de notre garde, ainsi que nos chasseurs se battre contre des hommes des clans du Nord au vu de leurs tenues vestimentaires. Voyant qu'ils sont débordés, que nos ennemis gagnent du terrain et commencent à ravager le village, je lance un deuxième appel. Ela et moi les rejoignons et commençons à nous battre à leurs côtés. J'entends mon père siffler le clan de Malik en renfort. Je tue plusieurs hommes lorsque j'entends mon père hurler mon prénom. Je lance mon fil et m'accroche à une échelle. Je le vois, sur le balcon de sa maison, me fixer en colère.

- Tu rentres !

- Mais papa...

- Tu rentres Talia.

- Ok.

Je vole jusqu'à ma maison et passe par derrière avant de redescendre discrètement et de rejoindre l'avant de la bataille. Je retrouve Ela. Je vois plusieurs de nos chasseurs tomber. J'attaque le premier intrus qui apparaît. Ces guerriers sont grands et puissants. Les combats sont difficiles. Nous nous battons puis je termine par enfoncer mon épée dans son flanc, le pousse pour le déstabiliser et enfonce ma deuxième épée dans sa poitrine. Il s'écroule au sol. Ela, près de moi, évite de peu de se faire trancher la tête. J'essaie de me concentrer sur l'homme armé d'une hache qui avance rapidement vers moi. Je range mes épées, lui lance une flèche dans l'épaule, range mon arc et reprends mes épées. L'homme, ralentit et blessé, arrache la flèche et la casse en deux avant de la laisse tomber au sol. Il tente de me trancher la gorge avec sa hache mais je recule. Il contre mes coups d'épée. Il continue d'avancer vers moi et sa corpulence impressionnante m'oblige à reculer. J'entends l'épée d'Ela tomber. Elle évite un second coup mais son adversaire fait tomber sa deuxième épée. Elle cambre son dos surprise.

- Ela ! Je l'appelle.

L'homme se penche au-dessus d'elle prêt à la tuer. Je lui lance ma deuxième épée qu'elle rattrape. Elle l'enfonce dans l'abdomen de son agresseur et le fait tomber. Elle me relance mon épée et récupère les siennes avant de retourner au combat. Je laisse mon adversaire s'approcher de moi, le regarde lever sa hache sur moi et arrête le coup avec mon épée. Je sens mon bras faiblir sous son poids mais ne relâche pas. Profitant qu'il soit assez proche de moi, j'enfonce ma deuxième épée sous son sternum. Je la retire et il s'écroule. Un autre homme, plus jeune, s'approche aussitôt, un large sourire aux lèvres.

- Salut princesse, dit-il.

Il s'agit exactement du genre de dénominateur que je déteste. Je l'attaque en première et tente un premier coup d'épée qu'il contre avec la sienne.

- Je me présente, Alexio Ponisk, ton futur mari, je suis le fils et héritier du chef de notre clan.

- Pas si je te tue.

Il sourit.

- Tu ne peux pas me tuer, ça déclencherai une guerre.

Je le fixe. Sa posture, sa manière de parler me laisse croire qu'il dit vrai.

- Quel faiblesse de votre chef d'avoir accepté qu'une fille se batte, dit-il

Je tends et baisse ma jambe, le frappe brutalement derrière les genoux. Il tombe au sol. Je pose mon pied sur son torse et la pointe de mon épée sur sa gorge.

- Ne parle pas mal de mon père.

- Tu ne peux pas me tuer.

Je le surprends et enfonce ma deuxième épée dans sa cuisse droite. Il hurle de douleur.

- Je ne te tue pas, je dis en souriant.

Je retire doucement ma lame et m'écarte. Il se relève difficilement, la jambe saignant abondamment. Je peux lire la haine dans son regard. Brusquement, il me lance un poignard qui va s'enfoncer dans mon avant-bras droit. Je recule surprise et retire le couteau. Je le laisse tomber au sol, les doigts tremblant. Je sens le sang couler le long de mon bras. Je lève mon bras gauche, armé de mon épée prête à frapper lorsque j'entends un long sifflement résonner. Je vois mon père et j'imagine le chef du clan du Nord venir vers nous. Tous les combats sur le camp s'arrêtent et tout le monde nous regarde. Alexio se relève. Je baisse mon épée. Nos pères nous fixent.

- Ça suffit ! Dit mon père

- Monsieur, c'est un honneur de me présenter à vous, dit Alexio

Je voudrai l'étrangler.

- Merci.

- Qui est cette sauvage ? dit leur chef

- Je vous présente ma fille, Talia, répond mon père visiblement honteux

- Elle a poignardé mon fils, son mari.

- Il m'a poignardé en retour, je me défends.

- On n'est pas en maternelle ! Me reprend mon père. A genou-toi et excuse-toi.

Je le fixe surprise.

- Talia, à genou, répète-t-il.

Ela me fixe, tout le monde nous regarde.

- Baisse immédiatement le genou ! Insiste mon père.

Je m'à genou, malgré la douleur que m'inflige mon bras, causé par l'abruti qui me regarde en souriant

- Je m'excuse, j'affirme en le fixant droit dans les yeux.

Je n'en pense pas un mot. Mon père hoche la tête et je me relève.

- Allons discuter maintenant, dit le chef

Je tends ma corde et disparais dans un arbre. Je rejoins ma cabane et m'enferme dans ma chambre. Je suis très en colère contre mon père. Il m'a humilié devant ces envahisseurs, devant le camp et ce qui pourrait être mon futur mari même si je préférai mourir que d'épouser cet idiot. Je me déshabille, retire mon débardeur et comprime la plaie béante de mon bras. J'entends la porte s'ouvrir. Ela rentre, visiblement aussi énervée que moi. Elle ouvre la porte de ma chambre.

- Ce qu'il vient de se passer était inadmissible ! S'exclame-t-elle

- Tu peux réaliser des points de suture ?

Elle part dans la salle de bain, cherche le matériel nécessaire et revient. Elle s'assoit près de moi et commence à suturer la plaie.

- Je ne comprends pas le comportement de ton père. Et l'autre connard de nordique...

- Je ne veux pas en entendre parler Ela, je dis froidement

Elle ne dit rien et continue en silence. Une fois terminée, elle réalise un pansement avec un linge propre.

- Merci, j'aimerai être seule maintenant.

Elle hoche la tête et ressort.

Je passe le reste de la journée dans ma chambre, je repense à ce qu'il s'est passé et suis écœuré du comportement de mon père. 

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