Chapitre 67

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Je n'arrive pas à dormir, je ne cesse de penser à Kery, ce qu'il peut faire, à quoi il peut penser. Je pense à ces hommes de la forêt, leur façon de vivre, surement si différente de la nôtre. Je ne cesse de me retourner dans mon lit. Je décide de sortir prendre l'air. Je quitte sans faire de bruit la cabane et rejoins le lac. Je m'assois au bord de l'eau et observe la lune se refléter dans les mouvements de l'eau. Je vois Malik rejoindre le lac de l'autre côté. Il me voit et vient vers moi.

- Je te dérange ? Demande-t-il.  

- Oui.

Il sourit et s'assoit près de moi.

- Comment tu t'es blessé ?

- J'ai été attaqué par un ours, je mens.

- Mince... c'est important ?

- Non, ça va.

- Tu es toujours aussi belle.

Je me tourne vers lui.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Toi.

Je le fixe et me lève.

- Nous n'aurons pas une nouvelle fois cette conversation.

- Attends, je rigole, je sais que c'est impossible.

Je me retourne.

- Alors, que veux-tu ?

Il se lève et me rejoint.

- Mais rien Talia, on discute, c'est tout.

- Eh bien je n'ai pas envie de discuter avec toi.

- J'ai trouvé une épouse, m'annonce-t-il. 

- Super, tu dois être heureux.

- Elle n'est pas aussi intéressante que toi mais bon, ça fera l'affaire.

Je le dévisage.

- Tu es un enfoiré Malik, tu le sais ?

- Je le sais.

- Tu as intérêt de la traiter correctement sinon tu auras affaire à moi.

- J'aimerai que tu sois notre témoin au mariage.

J'explose de rire.

- Tu rêves, je réponds

- Allez !

- Non, je ne veux même pas venir.

- Fais-moi cet honneur.

- Non.

- Très bien, soupire-t-il.

Je me rassois et il s'assoit près de moi.

- Elle vient d'où ? Je demande curieuse. 

- C'est la seconde fille du chef du clan Grignoit.

- Elle est jolie.

- C'est surtout intéressant en termes d'échange, on est gagnant.

Je lève les yeux au ciel.

- J'espère que ça te fera grandir, je reprends.

- ça va m'ouvrir des portes surtout.

Je ne réponds pas. Je joue avec l'herbe.

- Ta maison avance ? Me demande-t-il. 

- Oui, elle sera bientôt finie et tu n'y pourras rien.

- Je t'ai attaqué par vengeance et pour m'amuser.

- C'était hilarant, j'en ai ris pendant des jours, je me moque.

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