Clans

Chapitre 49

Durant trois jours, je n'ai pas de nouvelles de mon père. Je reste chez moi à attendre. Simon me manque, je cherche sans relâche un moyen de le contacter, de lui faire venir un message. J'espère ne pas avoir gâché notre relation. On frappe à notre porte. Edouard ouvre la porte d'entrée.

- Malik souhaite avoir des nouvelles de Talia, nous informe un garde.

- Laissez-le entrer, je dis à Edouard.

Edouard et le garde s'écartent et Malik entre. Il sourit en me voyant et me sert dans ses bras.

- Je suis tellement soulagé.

- Il faut plus qu'une flèche pour me tuer, je dis en souriant.

Il sourit et s'écarte.

- Tu veux boire quelque chose ? Je propose.

- Un thé s'il te plait.

Je lui prépare.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- J'étais en forêt quand un garde royal m'a transpercé avec une flèche. Ela n'était pas loin, elle m'a ramené au camp, je mens.

- C'est tellement lâche.

- Que prévoient les chefs ? Je demande

- Ils veulent rediscuter les contrats pour que le rôle de la frontière soit pleinement rétabli et qu'elle ne soit plus franchis. Les chefs menacent d'entrer en guerre si à nouveau l'un des clans est attaqué.

J'hoche la tête et lui sers son thé. Je n'ai qu'une personne en tête Simon. Quand et comment pourrons-nous nous revoir ? Voudra-t-il revenir me voir ?

- Quand rentreront-ils ? je demande. 

- Lorsque les contrats auront été clarifiés ou modifiés, répond-il. Ils campent au clan Grignoit en attendant.

- Tu penses qu'ils obtiendront ce qu'ils veulent ?

- Se sont des contrats qui datent de dizaines d'années, la royauté aurait tort de les remettre en question. Mais ils ont tellement soif de pouvoir qu'ils pourraient tout abolir et nous déclarer la guerre.

Je détourne le regard inquiète.

- Je suis désolé de ne pas avoir été là, lorsque tu as été blessé.

- Malik, tu n'as pour l'instant aucune obligation envers moi.

- Ils s'en sont pris à la mauvaise personne. Ton père ne laissera pas passer ça.

J'hoche la tête. 

Deux jours plus tard, mon père rentre au camp. Son retour se fait en joie, il est acclamé, applaudis. Je le retrouve au cœur du village où il prend la parole. Il explique que les contrats déjà signé avec la royauté ont été réécrit et accepté par les deux parties. La royauté s'engage à ne plus passer nos frontières et ne plus lancer d'offensives si nous continuons de vivre en paix. Je suis un peu surprise que rien de plus n'est changé mais peut être mon père n'a pas voulu trop en dire. Je lui fais confiance. Je le suis jusqu'à sa cabane et le sers dans mes bras après l'avoir retrouvé.

- Tu m'as manqué, je dis

- Toi aussi chérie

Je le fixe.

- Tu l'as vu ? Il va bien ? Je demande en parlant de Simon

- Il va bien. Mais plus personne ne passe la frontière, dit-il en me regardant droit dans les yeux.

J'hoche la tête, une boule coincée dans la gorge, ayant très bien compris ce qu'il voulait dire. Je ne verrai plus jamais Simon. Je m'assois à la table. Papy me sert un chocolat chaud.

- Comment se sont passé les négociations ? Demande papy à mon père

- Tendu. Mais ils craignaient trop une guerre pour ne pas signer.

Il ne s'étend pas sur le sujet

- Et ici, tout s'est bien passé ? Demande-t-il.

- Oui, très bien, répond papy. 

- Tu t'es bien rétablis ?

- J'ai toujours une douleur dans la poitrine si je fais un effort trop important mais sinon tout va bien. J'ai hâte de retourner en forêt.

- Dans une semaine, me répète papy

Je lève les yeux au ciel.

- Oui, dans une semaine, je réponds

C'est le temps de repos que j'ai accepté de suivre à la demande de papy. Mon père sourit