Chapitre 33

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L'après-midi, je pars en exploration seule au nord, je m'habille chaudement et m'équipe des nouveaux voltigeurs. Benjamin m'arrête au portail.

- Salut Talia. Tu vas où ?

- Explorer au nord

- Où est Ela ?

- J'y vais seule

Il me fixe.

- Non

- Si

- Talia, tu ne vas pas seule si loin. S'il t'arrive quelque chose ...

- Ça va aller, je connais les coins sûrs.

Il me fixe.

- Je viens avec toi

- Tu n'as pas autre chose à faire ? Je n'ai pas besoin de baby-sitter.

Je commence à partir mais il me suit.

- Ton père va me tuer s'il apprend que je t'ai laissé aller là-bas seule. Il pourrait même me virer.

- J'ai vingt ans, je ne suis plus une petite fille. Je te couvrirai si tu veux.

- Tu es la fille du chef. Et les clans du Nord sont peu fréquentable.

Je souris.

- Tu sais que je travaille sur de nouveaux voltigeurs... 

- Non, tu ne m'embrouilleras pas je te connais, me coupe-t-il. Demande à Malik de t'accompagner sinon

- Rien de plus humiliant, je souffle.

- Talia...

- OK très bien. Je ne sors pas.

Il me dévisage.

- Je vais scruter chaque parcelle de rempart, tu le sais, me prévient-il.

- Tu es pire qu'un gardien de prison

- Qu'est-ce que c'est une prison ?

- Cultive-toi, tu sauras

Je vole et rentre chez moi. Je ne me décourage pas et décide de me déshabiller. Je sors dehors et fais mine d'aller au lac. Je fais le tour et rejoins le bunker. J'y garde des vêtements. Je m'habille et pars en exploration. Alors que j'arrive en bordure de forêt j'ai la sensation d'être suivis. Je disparais plus haut dans un arbre et fais demi-tour pour surprendre l'intrus. Je sors mes épées et attends. Je reconnais Simon qui avance et me cherche. Il redescend au sol. Je tombe devant lui. Il est un peu surpris mais se contente de me fixer

- Tu t'es perdu ? Je demande en rangeant mes épées.

- Je voulais m'assurer qu'il ne t'arriverait rien.

- Tu vas où comme ça ? Je dis en le dévisageant de la tête aux pieds.

- Où toi tu vas ?

- Dommage je vais au nord.

- Alors c'est là que je vais, dit-il en avançant d'un pas déterminé

Je souris.

- Tu n'es jamais aller au nord, n'est-ce pas ?

- Pourquoi ?

- Parce que tu vas geler habiller comme ça. Il fait vraiment très froid.

- Ça m'est égal.

- Très bien. Je t'aurai prévenu.

Je m'envole et reprends ma route. Je quitte la forêt, le sachant toujours derrière moi. J'arrive sur une vaste étendue de neige. Je vois des reines courir. Au loin les montagnes se dressent à perte de vu. L'air y est glaciale. Je commence à marcher dans la neige. Puis ne cessant de penser à Simon et au fait qu'il doit avoir très froid je me retourne. Je le regarde avancer dans la neige, l'air un peu déstabilisé par cette sensation. Il a les mains posées contre ses bras à l'air.

- Alors, je ne t'avais pas prévenu ? Je souris. 

Il me fusille du regard, transit de froid. Je lève les yeux au ciel.

- Tu es insupportable, je souffle.

- Quoi tu prévoyais d'y passer la nuit ? Râle-t-il.

- Peut être, en tout cas un long treck. Mais je refuse d'avoir ta mort sur la conscience.

Je fais demi-tour et retourne en forêt. Je voltige d'arbre en arbre et rentre. 

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