Chapitre 64

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Je me réveille sous un beau soleil. Je me redresse doucement. Ma tête tourne un peu.

- Mon Dieu Talia, tu vas bien ? Demande Ela en face de moi.

- Ça va, je réponds encore un peu secouée.

Je mobilise mes bras, mes jambes. Je suis soulagée de les voir à nouveau bouger. Je me retourne et découvre Kery, visiblement inquiet. J'aperçois la forêt noire derrière nous. Nous en sommes sortis.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! S'exclame Ela. Où as-tu disparu ? Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Demande-t-elle anxieuse.

- De toute façon peu importe, on rentre, gronde Benjamin. On est enfin sorti de ce merdier, moi je n'y retourne pas.

- Comment et par quel poison as-tu été touché ? Me demande calmement Kery.

Je constate que la flèche est toujours enfoncée dans mon omoplate.

- On doit rentrer, je dis simplement

Je me relève difficilement, mon dos me fait affreusement souffrir.

- Merci de m'avoir sortie de là.

- C'est Kery qui t'a trouvé, tu as de la chance, dit Edouard.

Je me tourne vers lui.

- Merci.

- Était-ce un animal qui nous a attaqué ou un peuple ? Demande Benjamin. Est-ce qu'ils nous ont suivis ?

- Ce que tu peux être stupide, je souffle à voix basse.

- Tu as déjà vu un animal tirer une flèche ? Demande méchamment Kery.

Je souris amusée qu'il lui réponde ainsi. Les deux hommes se dévisagent méchamment

- On doit rentrer te soigner au plus vite, dit Ela.

- Tu ne pourras pas voltiger comme ça, dit Benjamin.

- Bien sûr que si, je réponds agacée par la douleur.

- Je vais te porter, dit Kery.

Je le fixe, mes yeux lancent des éclairs.

- Non, ça va merci, je peux me débrouiller.

- Avec une épaule en moins, sûrement, sourit Benjamin.

Je marche un peu. Ela s'approche de moi.

- Talia s'il te plaît, ne trainons pas, laisse Kery te porter.

- Je ne supporte pas ça, je souffle.

Elle me fixe avec insistance. Je me retourne et me rapproche de Kery.

- Allez beau prince, en route, je dis en souriant

Il sourit et me prend dans ses bras avant de s'envoler. Voler de cette manière est plutôt étrange mais agréable. Nous distançons rapidement les autres. Il vole vraiment très vite, si vite que nous arrivons avant le coucher du soleil. Il me conduit directement à la cabane de mon père. Je descends de ses bras.

- Merci, je dis

- De rien princesse, répond-il en souriant.

Je lève les yeux au ciel.

- Tu devrais rentrer, je vais me débrouiller. On se voit plus tard.

Je rentre chez mon père. Mon grand-père, affairé dans la cuisine se retourne surpris de me voir.

- Talia, vous êtes rentré ?

Je m'approche de lui rapidement et fonds en larme dans ses bras.

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