CHAPITRE 32 : RELATION BANCALE

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Pdv de Dave :

Depuis le premier jour de Blaine à la Dalton Académie en tant que conseiller académique, ce dernier revient chaque jour avec des yeux pétillants de bonheur et un sourire de quinze kilomètres. Son euphorie est à son comble lorsqu'il me raconte sa journée ce qui le rend encore plus mignon que d'habitude. D'ailleurs, aujourd'hui, il m'a annoncé une très bonne nouvelle lorsqu'il est rentré. Il a enfin repris goût au piano et il en a joué avec ces élèves. Que dire de plus que le fait que je suis vraiment heureux pour lui ? Ça ne fait qu'une semaine qu'il est à ce poste et déjà sa thérapie personnelle lui est bénéfique. Je dois dire que son enthousiasme fait vraiment plaisir à voir. Je le retrouve bien là, même s'il garde cette lueur de tristesse dans les yeux qui me tue peu à peu.

Le fait de l'avoir aidé, de l'avoir poussé, de l'avoir soutenue dans cette épreuve qui n'est pas encore terminée, je dois bien dire que maintenant le voir sourire voire même rire me réchauffe le cœur. De plus, depuis une semaine, il a l'air de se détendre sérieusement. Il commence même à être à l'aise dans mon appartement et en ma compagnie.

Depuis notre restaurant, il a accepté toutes les sorties que je lui ai proposées, alors qu'avant, il les refusait toutes ou presque. Nous nous rapprochons un peu plus chaque jour et notre complicité s'installe rapidement. Blaine est un garçon très câlin et très tactile. Lorsqu'il rentre du travail, il dépose un bisou sur ma joue. Le soir devant la télévision, il pose sa tête sur mon épaule. Quand nous pouvons, nous cuisinons ensemble comme deux vrais gamins ! Nous aimons nous balader le samedi, du coup, lui comme moi, le réservons pour qu'on passe du temps à deux. Tous ces rapprochements, je les vois comme des signes.

✧✧✧

Blaine entre dans l'appartement en jetant avec légèreté son sac dans un coin du couloir. J'entends la porte se fermer et il siffle tel un chant d'oiseau. C'est agréable d'entendre qu'il est heureux.

- Dave, tu es où ? crie-t-il.

-Dans la cuisine, comme d'hab. Je prépare le repas.

Ses pas se rapprochent de l'endroit où je me trouve à toute vitesse.

- Tu ne vas pas me croire, s'égosille-t-il gaiement.

Je baisse le feu et me tourne pour lui faire face en lui faisant un geste de la tête pour qu'il continue.

- C'est incroyable, crie-t-il en faisant les cent pas autour de moi. J'ai démarché certains endroits afin de faire des représentations pour que mes élèves se préparent au mieux aux compétitions qui les attendent. C'est ce qu'il nous manquait à l'époque et j'avoue que lorsque Kurt est arrivé à la Dalton Académie, il a tout chamboulé. Et nous avions chanté pour la Saint Valentin au Breakstits. Ça nous avait faits beaucoup de bien. Et...

Ses paroles ne deviennent que des bourdonnements agréables, néanmoins, je ne me concentre plus du tout sur ce qu'il dit. Je rêvasse simplement. Sa voix se brouille dans mon esprit, pourtant, je suis pendue à ses lèvres ne pouvant pas détourner mon regard de ces traits roses qui sont en perpétuel mouvement. Son euphorie et sa joie de vivre me transperce le cœur, le faisant battre au triple galop. Mon sourire s'intensifie sur mon visage. Son regard se pose dans mes pupilles et une vague de chaleur agréable fulmine dans mon corps. Sans plus attendre, je place mes mains délicatement sur ses joues encore fraîches, je m'avance dangereusement de lui et dépose mes lèvres sur les siennes. C'est une douce sensation que de sentir son souffle s'écraser sur ma peau. Ses lèvres sont délicates et sucrées. La chaleur dans mon corps prend énormément de terrain et envahit chaque parcelle de mon organisme, chaque cellule. Tous mes poils se redressent dans un frisson parcourant ma colonne vertébrale. J'essaie de dépasser la barrière qui nous sépare, cependant, il pose sa main sur mon torse et me repousse. Terrifié, complètement déboussolé, j'ouvre les paupières sur sa chevelure puisqu'il a le visage baissé. Je reste planté là, mes mains toujours sur ses joues, à le regarder avec la plus grande incompréhension. Ma fierté s'écrase contre le sol puisque habituellement, personne ne me résiste alors pourquoi lui ? Je pensais qu'on s'était rapproché, qu'on avait dépassé un certain stade.

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