Case départ

CHAPITRE 20 : LE FAIT-IL EXPRÈS ?

Pdv de Blaine :

Ce soir, c'est le week-end et tant mieux puisque Kyle retourne chez lui. J'aurais le droit à deux jours entiers de répit et de repos. Depuis ma rupture, je ne dors que quelques heures par nuit, je me fais malmener sans arrêt, sans oublier tous les rendez-vous que June me donne me fatiguent énormément. Je ressemble de plus en plus à un zombi. J'ai des cernes immenses sous les yeux, le teint plus pâle que Kurt et je suis lent dans tout ce que je fais ou entreprends. Je déteste être un légume de la sorte. En même temps, je n'ai envie de rien.

J'attends au coin de la rue où se trouve la NYADA puisque la réunion entre les professeurs va bientôt se terminer. Je dois m'assurer qu'Aaron n'a rien révélé de ma situation au corps enseignant. Je lui fais confiance, mais j'ai besoin d'en être sûre. Je suis adossé contre le mur d'une maison depuis trente minutes, maintenant. Je commence à avoir mal au dos et aux jambes. Quand est-ce que cette foutue réunion se terminera ? Je jette ma tête en arrière en regardant le ciel s'assombrir. Je me plonge immédiatement dans mes pensées, me ramenant à Kurt. Il faut toujours qu'il hante ma mémoire. Il n'y a que lui. Un bruit strident me fait revenir à moi. Ce doit être la porte de l'école, alors je jette un rapide coup d'œil et observe que les professeurs sortent et se disent au revoir. Aaron passe devant la rue où je suis planqué. Dans un élan d'adrénaline, je lui empoigne le bras et l'amène à l'abri des regards. Sur le coup, il crie, mais lorsqu'il aperçoit que ce n'est que moi, il soupire de soulagement.

- Blaine, tu m'as fait flipper !

- Je suis désolé... Je... je voulais juste savoir si tu avais parlé ou pas ? dis-je, les yeux remplis de larmes et le regard effrayé.

Il se place bien en face de moi et pose ses mains sur mes épaules. Son regard capte rapidement le mien.

- Je t'ai dit que je ne parlerai pas, même si je pense que ce n'est pas la bonne solution ! Je veux juste qu'il arrête de s'en prendre à toi, c'est tout.

- Merci Aaron...

- De rien... Mais promets-moi qu'au moindre souci avec lui, tu viens m'en parler !

Je baisse simplement le visage. Je sais que s'il reprend Kyle trop souvent, ce dernier se fera des films surréalistes. Je lui fais un "oui" du visage, sans pour autant réellement y penser. Il m'embarque avec lui pour aller manger quelque chose. Cette petite parenthèse avec Aaron me fait un bien fou. Je pense à autre chose, l'histoire que quelques heures. Il sait me faire sourire, et même, de temps à autre, je ris aux éclats.

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Ce matin, Kyle m'a réveillé avec l'une de ces blagues débiles. Il m'a étalé du miel tout en y ajoutant des plumes. J'ai facilement mis une heure pour enlever cette colle naturelle qui crasse mon visage. Je suis évidemment arrivé en retard en cours. Et pour ne pas faire les choses à moitié, le cours où je suis arrivé en retard, était une interro où j'aurais zéro puisque le professeur n'a pas voulu que je participe au cours. Je suis assis, seul, à une table du réfectoire, comme d'habitude. Je joue avec ma fourchette afin de déplacer la nourriture dans mon assiette, mais ne mange pas. Je n'ai pas faim. J'observe Kurt qui est entouré de son fan-club et cette image est comme un couteau qu'on me plante dans le cœur. Soudainement, je ressens un liquide froid dégouliné sur mon corps, plaquant mes cheveux sur mon front. Sans même voir qui m'a fait ça, je sais qu'il s'agit de Kyle. J'empoigne simplement mon plateau et me lève.

- Monsieur Wilson, vous n'en avez pas marre de vous en prendre toujours à monsieur Anderson ?

Je pivote mon visage vers la seule personne qui a pu réagir de la sorte. Je suis terrorisé. J'ai peur des retombées que ça aura sur moi. Aaron se tient devant nous en dévisageant Kyle qui sourit tel un psychopathe.