CHAPITRE 23 : UN "AU REVOIR" DIFFICILE

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Pdv Blaine :

Elliott a mis une semaine avant de m'acheter mon billet. À vrai dire, il ne voulait pas que je m'en aille. Je vais laisser un vide dans sa vie comme il m'a dit. Quoi que je doute un peu de cette affirmation. Ok, notre cohabitation s'est faite naturellement. Ok, on s'entend super bien. Ok, on s'entraide beaucoup. He oui, en habitant chez lui, automatiquement, ça laissera un vide. Néanmoins, il aura un poids en moins à supporter. Effectivement, je reste à longueur de journée cloîtrée dans son appartement, souvent avachi dans le clic-clac devant la télévision. Tandis que lui, il part en cours tout en ayant un job à côté. D'ailleurs, son petit salaire sert à nous nourrir tous les deux. Je vois bien qu'il a dû mal à joindre les deux bouts et qu'on se limite. Et je ne peux pas lui infliger ces restrictions plus longtemps. Déjà seul, il avait du mal à finir les fins de mois, alors avec une bouche en plus, c'est devenu compliqué pour lui. Il est temps pour moi de partir et de le laisser tranquille... Qu'il retrouve une vie normale !

Le jour J est arrivé. ENFIN ! Il était temps. Non pas que je n'aime pas la compagnie d'Elliott, bien au contraire même. Mais, le fait qu'il doit fuir son propre logement lorsque Kurt débarque à l'improviste, pour ne pas que ce dernier sache que je vis temporairement chez lui, est usant. En plus, ça me ramène sans cesse à mon ex, à la relation qu'on avait tous les deux, à ce foutu mariage et à nos perspectives d'avenir ensemble. Tout ça me met le cafard, me déprime énormément. Puis, ce n'est pas comme si j'étais sortie de ma dépression suite à ma rupture et à tous les événements qui ont suivi ce rendez-vous de malheur. Disons que la compagnie d'Elliott arrive à détourner sommairement mon attention de mon enfer personnel.

Elliott a pris sa journée, enfin, il a séché les cours, juste pour m'amener à l'aéroport et me dire au revoir. Je trouve cette intention trop mignonne, mais il n'aurait pas dû rater l'école pour moi. Nous sommes dans le hall devant le panneau d'affichage. Évidemment, vu la chance que j'ai, mon avion est retardé d'une demi-heure. De ce fait, j'envoie rapidement un message à Will puisqu'il doit me récupérer lorsque j'arrive. Nous allons nous installer sur une table dans le café proche des salles d'attente. Nous discutons de la pluie et du beau temps tout en buvant un smoothie aux fruits rouges. Nous passons un bon moment ensemble. Un dernier bon moment ensemble. J'espère que la distance qui nous séparera d'ici quelques heures, ne cassera pas le lien amical qu'on s'est forgé depuis ma crise de jalousie.

Nous nous dirigeons vers les portes d'embarquements et je m'arrête à quelques pas du portail. Je suis comme éteint de toute énergie, comme si je n'avais plus de batterie ou que je n'étais pas branché à une prise. Je suis planté là, le regard qui fixe l'autre côté du portail. Ça y est, je dois partir de New York. Je prends davantage conscience qu'avec Kurt, c'est fini. Que Klaine (Kurt et moi) doit appartenir au passé. À cette constatation, une larme solitaire dégouline sur mon visage meurtri par la tristesse et la fatigue. Je ne pensais pas que de me retrouver ici, me ferait si mal. C'est tellement douloureux, tellement éprouvant, tellement terrifiant. Je m'étais construit un avenir rempli de joie et de bonne humeur. Un avenir où Kurt et moi serions heureux dans notre vie de couple, comme dans notre vie professionnelle. Je serais un grand chanteur reconnu et Kurt foulerait toutes les planches des plus grandes comédies musicales. Nous serions mariés et entourés d'enfants. Néanmoins, tout ça n'était qu'illusion. Et me voilà, dans l'aéroport de New York, prêt à partir pour retrouver la petit ville de Lima. Retrouver mes racines. Même si je sais que ça ne sera jamais comme avant puisque mes parents m'ont renié. Pourquoi être retourné là-bas ? Car mon meilleur ami y est et que j'ai besoin de lui en ce moment. J'ai besoin de lui parler, de vider mon sac, d'être épaulé. Chose que je ne trouvais pas à New York.

Elliott me sort de mon état de transe en me caressant l'épaule doucement avant de m'enfermer dans ses bras. Cette étreinte est vraiment la bienvenue ! Sa chaleur corporelle atteint mes tissus me réchauffant le cœur. D'ailleurs, ce dernier bat à tout rompre.

- Blaine, promets-moi de me donner des nouvelles.

J'enfonce simplement mon visage dans le creux de son cou. Une boule dans ma gorge s'est formée faisant remonter mes larmes dans mes orbites. Il ne faut pas que je pleure ! Il ne faut pas que je pleure ! Il ne faut pas que je pleure ! Trop tard ! J'ai les joues humidifiées. Je me déteste...

- Promets-moi également de remonter la pente, de ne pas te laisser aller, de retrouver goût à la vie !

Sa voix est toute tremblante. Je sens un bon nombre de sanglots coincés dans sa gorge. Je ne le savais pas si attaché à moi ou bien, je ne voulais pas le voir. Je le serre plus fort contre moi comme si je ne le reverrai jamais. Cette idée m'a effleuré plus d'une fois, mais j'espère vraiment que ça n'arrivera pas. Des rivières prennent place sur mes joues qui deviennent rouges et luisantes.

- C'est promis ! soufflé-je dans un murmure presque inaudible.

Il me fait un bisou sur la joue avant de se détacher de moi. Son visage est une copie conforme du mien. Il souffre autant que moi de cette séparation.

- Tu étais mon meilleur coloc et saches que tes bons petits plats vont me manquer !

- En fait, c'est juste pour la bouffe que je vais te manquer ! dis-je en souriant légèrement même si dans le fond, je suis sûr que c'est la vérité.

Il me donne une tape derrière la tête en pouffant légèrement.

- Bien sûr que non, idiot !



J'avance avec les larmes aux yeux et mes jambes flageolent sous mon poids. Je fais des enjambées hésitantes. Puis je me retourne en regardant une dernière fois Elliott qui me sourit légèrement tout en me faisant un signe de la main. Je lui rends difficilement puisque je suis encore une fois chargé comme un baudet, car j'ai seulement deux valises qui sont en soute. Je trouve rapidement mon siège. L'avion ne tarde pas à décoller. Et me voilà, rapidement, haut dans le ciel. Les maisons ne deviennent que des point noir gâchant le paysage. Ma tête est posée contre le hublot et nous dépassons les nuages. Ça y est, je me rends à l'évidence : tout est fini. Dans quelques heures, je serai de retour à la case départ !

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Hey :)  Salut les Klainers !! Comment allez-vous !! Qu'allez-vous faire ce week-end ?? Moi, je pars un mois à la montagne piur le travail... Je penserais à publier, mais à mon avis ça sera super tard ou bien le lendemain... Je m'en excuse d'avance !!

- Que pensez-vous de ce chapitre ?

- Comment trouvez-vous la relation entre Elliott et Blaine ? Moi, je l'adore !! Je trouve qu'une relation amicale entre le meilleur ami de l'ex était une bonne idée, non ?

- Que deviendra Blaine, une fois à Lima ?

À mercredi prochain pour le prochain chapitre. J'espère que vous aimez bien cette fanfiction, que je ne vous fait pas trop de mal face au couple Klaine !! Promis cette douleur ne durera pas longtemps.

À bientôt !! Bisous !!

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