Case départ

CHAPITRE 47 : IT'S TOO LATE

⚠️ Avant de commencé : ce chapitre contient des scènes de la fiction !! J'ai essayé de reproduire au mieux ce que la série reflétait !

Dans ce chapitre, j'ai pris l'initiative d'écrire les paroles de "it's too late" en français.
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PDV de Kurt :

Je suis dans le magasin à la recherche de partitions pour les New Direction. Je veux montrer à Rachel que moi aussi, j'ai du potentiel et que je peux leur apporter quelque chose de concret. Je navigue à travers les allées, mais en vain. Je fouine partout, mais rien. Ce n'est pas possible.

- Comment peuvent-ils se vanter d'être un magasin de musique, s'ils n'ont même pas la partition de Smash, pensé-je à haute voix.

- À qui le dis-tu ?

Je reconnaîtrais cette voix entre mille. Dites-moi que je rêve. Blaine n'est quand même pas dans le même magasin que moi !

- C'est presque un crime choralophobe !

Ce n'est pas une hallucination, puisqu'il apparaît comme par magie devant mes yeux. Mon rythme cardiaque devient fou, mais je garde contenance du mieux que je peux. Ce qui n'est pas simple surtout quand un Dieu vient vous adresser la parole. Je reste à le fixer avant de me reprendre. Je fais le tour du bac qui contient les partitions, afin de lui faire face sans encombre entre nous. Il fait de même.

- Salut Blaine, dis-je en souriant avant de le perdre immédiatement. Et Dave !

Ce dernier le prend par les épaules en l'amenant contre lui. Et dire qu'il y a quelques mois, j'étais à la place de Blaine et Blaine à celle de Dave. Ça paraît comique dit comme ça, mais ça ne l'est pas du tout. J'ai envie de vomir.

- Ne me dis pas qu'on est aussi censé faire achat de partition alterné ? demande-t-il avec une touche d'ironie mélangé à du reproche.

Son timbre de voix est déstabilisant. Surtout que ça contraste avec son regard intense qu'il me lance. Ça me donne à la fois des papillons dans le ventre et des frissons malaisant.

- Non, bien sûr que non. Ça devrait aller.

- Donc j'avais prévu de l'aider pour la liste des chansons des Warblers, mais il faut s'accrocher pour lui faire envisager autre chose que du Broadway. J'ai compris que c'étaient les chanteurs en collant qui lui plaisait en fait, annonce jovialement Dave.

Qu'est-ce qu'il m'énerve celui-là. Je crois que c'est devenu physique. Je ne peux plus le voir, même en peinture. Et j'ai bien remarqué le malaise de Blaine. Un peu comme s'il avait honte de son petit ami. Il n'a jamais réagi comme ça avec moi. Il donne l'impression de ne pas être à sa place. Il plante ses pupilles dans les miennes comme pour crier à l'aide parce qu'il est coincé dans une situation qu'il ne voulait pas. Je fais semblant de rigoler à la réflexion débile de son compagnon. Puis, j'observe que Blaine baisse le visage avant de le redresser. Il a comme changer de masque. Ce n'est plus la honte qui domine son expression. Bien au contraire. Il a les joues légèrement rouges, les yeux qui pétillent de mille feux. Ce changement chamboule tout mon intérieur. Je sens revivre les papillons dans mon ventre. Ceux qui m'ont laissé tomber, il y a de ça un certain temps.

- Content de t'avoir vu Kurt, dit-il en intensifiant son sourire.

Oh ! Son sourire. Il fera toujours chavirer mon cœur. Ses fossettes se dessinent et je flanche littéralement. Il reste un petit moment, qui me semble une éternité, à me regarder. Puis, il part, embarqué par le bras de Dave qui est toujours installé sur ses épaules. Je reste comme un con planté exactement au même endroit. Je n'ai pas bougé d'un poil. Seuls, mes yeux les suivent, avant d'arrêter pour ne pas me faire souffrir inutilement. Je souffle avant de reprendre l'exploration de partitions. Instinctivement, mes yeux le cherchent. Ils sont comme aimantés à lui. En réalité, ils l'ont toujours été. Je ne peux pas nier cette réalité. Étrangement, il me regarde lui aussi. Le lien qui nous liait est-il toujours présent entre nous ? J'en ai bien l'impression. Ça me réchauffe le cœur. Néanmoins, je secoue la tête pour m'enlever cette idée de mon crâne. Ça ne doit être que mon imagination qui me joue des tours. Il faut que j'arrête de fabuler et que je me reconcentre sur mes recherches. En vain. Je n'y arrive pas. C'est impossible. Lorsque Blaine se trouve dans mon espace vital, il trouble toutes mes connexions avec la réalité et me propulse dans notre bulle qui reste vide de sa présence. C'est atroce. Un peu comme un mauvais cauchemar qui se répète inlassablement. Je résiste pour ne pas me retourner à nouveau, pour ne pas le regarder. Je suis en plein combat contre moi-même, contre mes propres envies et pulsions. Et pourtant, je sens son regard se poser sans cesse sur moi, me réclamant de lui faire face, de l'admirer à mon tour, pour pouvoir gagner quelques microsecondes à nous. Je ne peux plus m'opposer à cette tentation délicieuse. Je tourne la tête vers lui. Il est à la caisse du magasin et son visage vient de pivoter pour me fuir. Il était en train de me regarder, j'en suis persuadé. Le fait que Dave soit à côté de lui, ne doit pas l'aider à assouvir ses désirs. Son mouvement de recul lorsque son petit ami lui caresse le dos, me donne de l'espoir et me fait sourire. Je crois que je tombe, à nouveau, amoureux de lui. Enfin, je n'ai jamais cessé de l'être. J'ai douté. J'ai voulu plus de liberté. Et maintenant, je m'en mords les doigts. Je l'aime et ça, c'est une réalité que je ne veux plus repousser.