House Of The Rising Sun - The Animals
Danaé
Je me réveille encore hantée par le regard démoniaque de ce biker. Il a ce petit quelque chose qui me donne l'impression d'être proche de lui, et néanmoins, il semble à des années-lumière de moi. Je me suis résolue au fait qu'il soit simplement comme tous les autres. Un homme. Avec des envies et des besoins à satisfaire et que je devais probablement rentrer dans la case de ces fantasmes.
Je ne suis qu'un fantasme de plus pour lui, comment j'ai pu espérer autre chose.
Aujourd'hui, quelque-chose change à nouveau. Je n'ai plus cette sensation d'être épiée, c'est comme si tout d'un coup, le danger était parti. Pourtant j'ai la fâcheuse intuition qu'il va se passer quelque-chose sans pouvoir y mettre le doigt dessus. J'ai arrêté de faire confiance à mon instinct depuis longtemps, s'il ne m'avait pas trompé de nombreuses fois, j'aurais peut-être continué à écouter cette voix dans ma tête.
Malgré mon humeur de chien et ce sentiment pervers qui m'oppresse, mon jogging se déroule dans les meilleures conditions possibles. Il fait beau et le matin les rayons du soleil sont agréables, la luminosité se joue des arbres et des gratte-ciel, laissant encore une fine frontière entre songe et réalité.
Je poursuis avec ma séance de boxe qui est quelque peu libératrice. Je ne voulais pas boxer au départ. Je trouvais cela trop brut pour moi, mais j'y ai finalement trouvé mon compte en laissant sortir la colère qui m'habiter. La colère d'avoir était faible, d'avoir était brisée et la colère aujourd'hui de n'être plus rien. À la fin de cette séance, je suis un peu plus apaisé. En revanche, cette foutue intuition, ce foutu sentiment est toujours là à me coller au basque tel un chewing-gum.
Je vis dans une angoisse permanente depuis que j'ai été catapulté à Augusta. Mes patrons sont malins, ils savent faire pression là où il faut pour que je cède. Je ne peux pas refuser qu'ils me touchent ou qu'ils me fassent du mal. Cependant, je refuse à ce qu'il s'en prenne à Joshua ou à certains de mes amis. Je me plie à toutes leurs demandes, pour éviter ce genre de situation. Comme cette semaine, j'ai l'impression que l'on m'a suivie partout, je trimballe toujours un couteau avec moi. Je sais que j'ai l'air d'une folle, mais ça me sécurise un peu. La seule chose, c'est qu'avec un couteau, je n'irai pas bien loin. C'est toujours ça.
Bref... Comme tous les jours, je retrouve Joshua le temps de prendre notre goûter et une leçon de langue des signes pour moi. Ce petit est le seul qui arrive à me donner un semblant de joie. Il est vraiment adorable et malgré tout ce qu'il a vécu, il a encore cet éclat dans les yeux. Vous savez cet éclat de magie quand quelque chose fascine les enfants.
- Salut comment tu vas ? Me signe-t-il
- Bien et toi ?
- Tu sais le train-train.
Je sens dans sa façon de le signer et de l'exprimer qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Chaque fois que je le vois comme ça, ça me brise le cœur. La rue n'est pas un milieu pour un gamin de son âge. Ce milieu peut-être cruel. Cet enfant ne mérite pas ce qui lui arrive, il mérite une famille, il mérite de pouvoir aller à l'école vivre et rêver. Comme n'importe quel enfant de son âge. J'aurais voulu lui offrir ça, mais j'en suis tout bonnement incapable, ma situation est dénuée d'avenir. Je refuse de lui faire une promesse et de le décevoir après.
- Que se passe-t-il ? Tu n'as pas l'air bien ?
Je sais que je ne vais avoir qu'une réponse vague, parce qu'il essaye de faire le fière, et de faire l'homme, cependant je tente quand même.
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TOME 2 // Angels Of Hell : Demons
RomanceBip...Bip...Bip... - Trackers, mon petit Trackers ... Tu as joué, tu as perdu, tu croyais vraiment pouvoir m'échapper. Je te tiens, et je ne compte pas te laisser partir. Donc, tu vas m'obéir et faire ce que je te demande. Je ne te laisse pas le cho...