TOME 2 // Angels Of Hell : Demons

Chapitre 11

Let Her Go - Passenger

Danaé 

Partir, mais pour aller où.

Cette idée m'avait traversé l'esprit, mais elle est morte dans l'œuf partout où j'irai, je serai confronté aux Ruskoffs, ils étaient une mafia puissante et étendue sur tout le territoire. Ils m'auraient retrouvé à coup sûr. Les Angels aurait également bouclé la ville avant même que j'ai bougé un petit orteil. Quitte à être enfermée quelque part autant que ce soit dans une ville que je connais. Les Angels m'avaient offert leur protection, mais à quel prix ? Je n'étais pas prête à le savoir. Leur comportement ressemblait tellement à celui de mes patrons que ça en était déroutant. Health, celui à qui je mettais accrocher pour me tenir la tête hors de l'eau, qui m'avait paru être quelqu'un de doux et de tendre, était en réalité un connard comme les autres. Pourtant, je n'arriverai pas à me dire qu'il était simplement, ce qu'il m'a laissé voir aujourd'hui. 

Tu ne peux pas leur faire confiance.

En même temps à quoi pouvais-je m'attendre ? Biker, mafia même combat tant que leur poches se remplissent, il n'y a rien d'autre qui compte.

Et, je suis là , dans le lit d'un inconnu à pleurer parce que je ne savais pas ce qui pouvait m'arriver, je ne sais plus à qui je peux me fier. À cet instant précis, je ne souhaite qu'une chose que tout s'arrête. Peu importe comment, il faut que ça s'arrête.

En remontant, j'ai soigneusement fermé la porte et j'espère que personne ne viendra me déranger. Je ne me fais pas d'illusion, je suis insignifiante pour eux. Mais, je n'ai pas envie d'être confronté à Léa ou encore à Dash, je ne voulais pas voir de pitié dans leurs yeux, ni les faire fuir parce que je ne suis plus la même.

Je ne sais pas combien de temps s'écoule, mais suffisamment pour que mes larmes se tarissent. Depuis que je n'ai plus de routine, je n'arrive plus à voir réellement le temps s'écouler. Je ne sais plus où j'en suis, j'ai besoin de repères. Après ce qu'il me semble une éternité, à compter le temps et réfléchir enfouie sous la couette, j'ai une drôle de sensation. C'est la même sensation que lorsque j'était à Augusta. Je me sens observée et épiée, pourtant je suis certaine de reconnaitre cette présence. Je tente un œil au-dessus de la couette, et m'aperçoit que Health est dans la chambre. Je grogne.

Putain, mais comment peut-il oser se pointer là.

Je me recroqueville un peu plus dans le lit, instinctivement je me décale à l'autre bout du lit pour garder une distance suffisante entre nous.

Hors de question que tu m'approches, sale traitre.

J'entends le parquet craquer. Je me relève instantanément et me précipite dans le coin de la chambre. C'est instinctif, je n'y peux rien, je pourrais lutter contre ça, mais je n'y arrive pas. Je l'observe, lui en revanche il s'est figé, son visage tire une grimace frustration et de peine.

Garde tes sentiments pour toi, je n'en ai pas besoin.

Je ne sais pas comment interpréter cela, d'habitude les hommes me regardent avec envie pas avec regret.

Je prends le temps pour la première fois de le détailler, cet homme est un dieu vivant, il est tout en muscle, mais sans que cela soit trop. Son corps doit être quasiment recouvert de tatouage à ce que je devine à travers les trous de son jean et le peu que je peux voir se dessiner sur ses bras derrière sa chemise avec les manches retournées. Ses yeux sont bercés de noirceurs pourtant je supposerai deviner un éclat doré qui cerne ses pupilles. Ses yeux sont cernés, signe que peut-être le sommeil à rompu avec lui également. Si je n'étais pas aussi terrifié à l'idée qu'il me touche, ou qu'il me tue, je lui aurais certainement sauté dessus, avant il aurait été complètement mon style. Quand il s'aperçoit que je l'analyse, il se renfrogne et fronce les sourcils. Son corps se tend instantanément et son regard devient noir. Il se racle la gorge pour se redonner une contenance puis m'interpelle :