Chapitre treize

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Alexander est un homme têtu lorsqu'il le souhaite. Alors, si il décide que son corps devra s'adapter à la chimiothérapie et non l'inverse, c'est ce qu'il se passera. Il n'y a pas d'autre éventualité. Sauf si, le corps ne s'habitue pas, évidemment.

Alec papillonnent des yeux tandis qu'il attrape le sceau de nouveau et vomit le néant de son estomac. Sa tête tourne. Son attention est étourdie. Il a l'impression de flotter hors de son corps. Ses yeux piquent. Son nez commencent à saigner, laissant un goût métallique se mélanger avec l'acidité de la bile qui lui remonte dans la gorge. Sa bave est inexistante, tant il est assoiffé. Il relâche le sceau au sol, sachant qu'il est vide excepté quelque gouttes de sang. L'avocat attrape un mouchoir et le presse contre son nez, tout en rejetant sa tête en arrière dans les oreillers. Ses oreille sifflent. Sa vision se trouble.

Magnus va me tuer quand il va rentrer.

Alec ricane de ses pensées.

Peut être que si il me tue j'arrêterais de ressentir ce gouffre intérieur.

L'environnement de l'avocat se modifie, se mettant à bouger autour de lui. La douleur de ses membres disparaît, la soif s'étanche. Il ne sait pas comment mais tout lui paraît paisible l'espace d'un long moment.Jusqu'à ce qu'une douleur lui fracasse le cerveau, le faisant gémir intérieurement. Ses oreilles bourdonnent plus fortement. Les sifflements deviennent intempestif. Il crie tandis qu'il entend au moins une voix qui essaie de le maintenir avec la réalité. Mais il ne peut pas.

Son estomac se révulse de nouveau. L'avocat ne parvient pas à se redresser. Il n'enregistre même pas les soubresauts de son corps. Magnus saute sur le lit et redresse son mari avec un bras, l'empêchant de s'étouffer avec sa salive tout en donnant son adresse précipitamment au secours. Il tapote les joues de son mari et crie son prénom, espérant le faire revenir à lui.

Les paupières de l'avocat papillonnent, montrant des yeux hagard et dilaté. Magnus prend note des lèvres gercés de son mari, ses joues creuses, les poches sous ses yeux et son teint grisâtre. Il continue à enregistrer l'environnement tout en maintenant Alec qui a cesser de se débattre et laisse de la bave couler sur le torse de Magnus.

L'ancien professeur note les mouchoirs pleins de sang, le sceau vide, la bouteille d'eau rempli et l'état de confusion général de son mari qui commence à rigoler de façon désarticulé tandis que son nez se met à saigner. Magnus relâche son mari avec toute la douceur qu'il possède et pince la peau du bras de son mari, voulant vérifier si son intuition est bonne. Il n'est pas médecin mais il est presque sure qu'il a raison. C'était une de ses plus grandes peurs lorsque ses enfants avaient la gastro et qu ils étaient bébé alors Magnus avait demandé à son pédiatre de lui donner un moyen de savoir si il fallait s'alarmer au non. Le médecin lui avait expliquer la technique de pincer la peau. Si celle si se relâche immédiatement, et se remet en place, il ne faut pas s'inquiéter. Si l'inverse se produit, il faut s'alarmer.

Magnus observe la peau de son mari rester plusieurs seconde plier avant de revenir extrêmement lentement à la normal. La panique jaillit dans l'organisme de l'ancien professeur. Magnus attrape son téléphone, appel sa meilleure amie et active le haut parleur. Il passes ses avant bras sous les aisselles de son mari et le hisse vers le haut pour le faire assoir contre la tête de lit. Le poids de l'avocat paraît nettement plus lourd qu'à l'accoutumé étant donné qu'il est amorphe.

— Alec. Putain. Alec ouvre les yeux.

Magnus tapote sa joue d'une main et attrape la bouteille d'eau de la autre main. La messagerie vocale de Catarina s'enclenche. Magnus jure, appuie sur termine l'appel et relance un nouvel appel immédiatement. Alec glisse sur le côté. Magnus le rattrape et se déplace, se posant à genoux sur le côté droit d'Alec afin que son corps maintienne celui de l'avocat en position assise.

L'espoir d'un amour interdit tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant