L'espoir d'un amour interdit tome 3

Chapitre vingt et un

Le problème d'avoir un rythme familiale intense et de lourdes responsabilités professionnelle est que le temps accordé à comprendre ses émotions et ses sentiments est réduits à néant. Magnus ne fait pas exception. Depuis l'annonce du cancer de son mari, il n'a pas eu le temps d'en comprendre les enjeux réel. Ceux qui te font remettre en question la nécessité même de la maladie. Ceux qui te terrifie jusque dans ton âme et gèle chaque once d'espoir que tu espère voir briller. Parce que le fléau de la routine métro boulot enfants dodo est compliqué a endigué. Un rythme s'est installé et l'organisme humain s'y est habitué, ne se rendant plus compte que chaque mouvements et chaques décisions est généralement prises par automatisme.

Évidemment, Magnus à la chance d'être le PDG de plusieurs entreprises plus que florissantes, ce qui lui permet de conserver son droit de choix quand à ses obligations professionnelle. Mais même comme cela, avec une personne comme Magnus bane, la charge reste forcément élevé parce qu'il est un homme d'affaire réputé.

Alors, oui, Magnus peut décider de travailler de chez lui ou de son bureau. De déléguer ses voyages d'affaires ou non. En réalité, il peut même décidé de travailler ou non même si, évidemment, s'il arrête d'exercer ses fonctions de PDG, des conséquences auront lieu sur le long terme. En soi, Magnus reste maître de sa vie, réellement. Il ne subit pas de pression financière afin de savoir comment il va nourrir ses enfants ni comment il va financer les soins médicaux de son mari. Il est considéré comme un privilégié, ce qu'il est d'une certaine façon. Mais, ce n'est pas parce qu'il est privilégié qu'il n'en reste pas moins humain. Et se perdre dans ses obligations est beaucoup plus facile que d'accepter de confronter son corps à ses émotions.

Magnus est dans le déni, celui de la maladie de son mari. Là ou Alexander a réussit à passer les quatre premières étapes du deuil avec rapidité, Magnus est resté bloqué à la deuxième.

Dans toute annonce aussi bouleversante qu'une importante maladie, un décès, ou une rupture, l'humain passe par plusieurs étapes : choc, déni, colère/marchandage, tristesse, résignation, acceptation puis reconstruction.

Le choc a été surmonté par le couple. Alexander a affronter le déni lorsqu'il voulait absolument que son corps s'habitue à un traitement trop intense pour lui. Il a affronté la colère et le marchandage lorsqu'il a signé les papiers du divorce et qu'il a subit l'examens des testicules. Il a affronté la tristesse pendant qu'il s'est enfermé dans sa chambre pendant trois jours et, depuis la dispute avec Magnus de la semaine dernière, il a surmonté la phase de résignation et se dirige doucement vers l'acceptation.

Certaines mettront des mois à surmonter les étapes du deuil, d'autres les passeront en une journée. Cela est propre à chacun.

L'avancé rapide d'Alexander dans ces étapes s'explique facilement : il est reconnaissant, d'une certaine façon, envers la vie de lui imposer cette épreuve qui lui permet de se rapprocher de sa famille et il remercie l'univers de lui faire vivre cette maladie à lui-même et non à l'un de ses proche.

Alec a passé sa journée de dimanche dernier à analyser chaque parole de son mari, durant leur échanges verbales, et a essayé d'en comprendre le sens réel, ne voulant pas laisser le sentiments de rejet qu'il ressentait à ce moment là empiéter sur le message que son mari voulait faire passer. Une technique qu'il a appris d'Alexis pendant une de ses chimiothérapie lors de sa reprise. Depuis, il a décidé d'appliquer ce qu'il a compris et de commander le livre que la communication non violente,« les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) », espérant faciliter ses échanges avec Magnus.

Depuis lundi, Alec se lève avec son mari le matin et l'aide avec la préparation des enfants sans demander ce que Magnus attend de lui mais en prenant des initiatives. Petites, certes, mais c'est un début. Évidemment, sa relation avec ses enfants est toujours incertaines mais Alec fait au mieux et prend sur lui parce que son mari a raison sur une chose importante, si il veux être re considérer comme un père à part entière, il ne doit pas simplement faire acte de présence de temps à autre puis disparaître plusieurs jours. Cependant, il adapte toujours ce qu'il fait à ses contraintes physiques.