L'espoir d'un amour interdit tome 3

Chapitre vingt trois

Alexander se réveille en sursautant du canapé, faisant tombé son livre sur le sol. Son souffle se coupe tandis qu'il se retourne vivement vers la porte d'entrée et laisse un soupire de soulagement effleurer ses lèvres.

— Tu m'as fais peur.

Il se penche pour ramasser le livre, le pose sur la table basse et frotte ses yeux avec ses poings. Seul le bruit d'un glissement de vêtement se fait entendre derrière lui. Baillant, il se redresse du canapé et papillonne des yeux pour s'adapter à la lumière du salon, qu'il avait laissé allumé.

— Ça s'est bien passé ? Vous avez dîné où ?

L'avocat se dirige vers la cuisine, ouvre un placard et attrape un verre qu'il rempli d'eau grâce au frigo américain. Magnus respire profondément et referme le placard de l'entrée qui contient les vestes. Alec déglutit deux gorgée, fronce les sourcils et questionne, soucieux du silence :

— Est-ce que tout va bien ?

Magnus ouvre la bouche, sent sa gorge se nouer puis la referme. Il tourne la tête vers son mari, laissant celui-ci étudier son visage. Alexander émet un hoquet de surprise, pose violemment son verre sur le plan de travail et se précipite vers son mari.

— Dieu, Magnus. Qu'est ce qui s'est passé ? Pourquoi est ce que tu as pleuré ?

Les mots meurent sur les lèvres de l'homme d'affaire lorsque l'avocat fait coulisser ses pouces sous ses paupières, frottant délicatement la peau pour recueillir les dernières larmes contenues. L'ancien professeur renifle, essuie son nez du revers de la main négligemment tout en décalant son mari de lui. La corps de Magnus pleure la perte de contact immédiatement. L'appréhension tourbillonne dans l'estomac d'Alec qui, dans un soupçon de folie due au silence de son mari, demande d'une voix affolée :

— Est que .. Lola va bien ? Il s'est passé quelque chose avec...
— Non. Non. Elle va bien. Cat est arrivé chez elle il y a cinq minutes.

Alec hoche la tête et lèche ses lèvres. Il tend une main en avant mais l'arrête à mi-chemin pour la ramener vers lui, remarquant les yeux de Magnus se remplir de nouveau.

— Alors, pourquoi est ce que tu es dans cet état ?

La douceur de la voix fait couler de nouvelles perles salées.

— Est ce que... juste... Alec... 

Magnus s'agace de son propre bégaiement, frottant sa poitrine à l'aide de sa main droite, essayant de déloger la douleur qui s'y trouve.

— Quoi ? Magnus, parle moi.

Alec fait un nouveau pas vers son mari, laissant seulement quelques centimètre les séparer.

— Serre moi dans tes bras, s'il te plaît.

La demande est chuchoté si doucement qu'Alexander rate presque l'information. Ses yeux s'écarquillent alors que ses bras s'enroulent rapidement autour du corps de l'homme d'affaire. Un gémissement étouffé sort de la bouche de Magnus tandis qu'il agrippe également son mari, laissant ses poings se refermer au niveau des omoplates d'Alec, sur son tee-shirt.

— Tu n'as jamais besoin de demander pour être dans mes bras, Mags. Absolument jamais.

Magnus hoche la tête et raffermis sa prise, essayant de se rapprocher plus encore du corps face à lui. L'inquiétude d'Alexander augmente tandis qu'il dépose de léger baiser sur les cheveux de son mari, tout en frottant son dos de sa main gauche. Les sanglots de l'homme d'affaire brise le silence, empêchant Alexander de profiter de cette proximité retrouver.

— Calme toi, Mags. Calme-toi et parle moi. S'il te plaît. Laisse moi être là pour toi.
— Tu ne... je... putain...

Alec resserre sa prise, comprenant que Magnus n'est pas en état de s'exprimer lorsque celui-ci enfonce son nez dans son pectoral gauche.