Chapitre vingt huit

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Magnus papillonne des yeux en marmonnant. Il étend son bras sur le côté de la table de chevet et tâtonne pour attraper son téléphone et éteindre la sonnerie. Alexander ressert mollement son bras autour de la hanche de son mari et réajuste sa tête sur son torse.

— Reste encore cinq minutes. Quémande-t-il d'une voix pâteuse.

Magnus fredonne, dépose un baiser dans les cheveux de son amant et caresse le bas de son dos nu avec son pouce. Il humidifie sa lèvre inférieure et sourit en se remémorant les événements de la veille juste avant de froncer les sourcils en sentant la chaleur émanant du corps d'Alec.

— Alexander, tu es brûlant.

Putain ! J'aurais dû mettre un tee-shirt avant de me recoucher.

L'avocat marmonne et ouvre ses paupières lourdes tandis qu'il redresse le visage vers son compagnon, remerciant mentalement celui-ci de ne pas avoir encore allumé de lumière.

— J'ai seulement chaud. Ça va.
— Non. Ça ne va pas.

Magnus bouge pour décaler son mari sur le côté, le faisant gémir de mécontentement et douleur. Il place son visage face à lui et dépose une main avec douceur sur sa joue.

— Tu as de la fièvre, chéri. Je vais appeler le médecin et Imasu. Je ne vais pas...
— Mags... grogne Alec en attrapant les doigts de son mari dans les siens, Je vais bien. Seulement fatigué. Et je vois le médecin cette après-midi pour la chimio, pas besoin de l'appeler avant.
— Mais...

Alexander se penche vers son mari pour déposer un lent mais agréable baiser sur sa lèvre douce, appréciant ce bref contact jusque dans son estomac.

— Bébé, je te jure que je suis seulement fatigué. Je ne suis pas fiévreux mais fébrile. Ça va aller. Je t'appellerai si quoi que ce soit change, ne t'inquiète pas.
— Alexander...
— Mags, je promets que je t'appellerai si ça ne va pas. En plus, Max arrive tôt ce matin parce que ces cours du matin sont en visio. Je ne serais pas seul.

Tu ne vas pas encore louper le travail pour moi ! Encore moins un jour ou je sais que tu dois vraiment y aller.

Laissant l'inquiétude pour son mari se calmer, Magnus laisse son cerveau réfléchir à toute vitesse, grimaçant en constatant que ses réunions dû jours sont vraiment importantes. C'est la raison pour laquelle il avait proposé à Maryse d'avoir son lundi de repos, afin qu'elle puisse accompagner Alec à l'hôpital à sa place mais Maxwell avait affirmé qu'il pouvait emmené lui-même son frère, empêchant la mère de famille de rater un jour de bureau.

Une partie de Magnus est conscient qu'il ne peut pas délibérément lâcher tout son travail à chaque fois que son mari aura une légère fièvre, surtout étant donné son état de santé altéré par le cancer mais une autre partie de lui est toujours inquiète depuis le diagnostic, le faisant se sentir comme le pire des maris chaque fois qu'il ne peut pas être aux côtés de son compagnon.

Comprenant le dilemme intérieur de Magnus, Alexander se penche une nouvelle fois en avant et frotte son nez contre le pectoral de son mari, chuchotant :

— Câline moi cinq minutes avant de te lever et je me sentirai déjà beaucoup mieux, bébé.

Magnus pouffe et secoue la tête, tout en passant un bras sous la tête de son amant et un autour de sa taille, le tenant contre lui tandis qu'il dépose de lents baisers sur ses cheveux, faisant frissonner Alexander. La chaleur du corps de son mari est un rappel douloureux de sa fièvre, laissant Magnus mordre sa lèvre inférieure par moment tandis qu'il inspire longuement, essayant d'apaiser son âme en permettant aux effluves d'odeur de son mari de l'entourer et le réconforter.

L'espoir d'un amour interdit tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant