CHAP 12♠️

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...

Après des longues et interminables minutes dans d'atroces souffrances, je me lève enfin non sans mal puis boite jusqu'à la ferme.

Le coup de froid ne me rendait pas service au contraire, il accentuait la douleur. Alors intelligemment je retourne à l'intérieur, ferme rapidement derrière moi avant de me retrouver et sursauter une main sur le cœur.

Il était là, remplissant le mixeur d'un air sérieux. J'essuie rapidement et maladroitement mes joues en tentant de me tenir droite sans succès. Je serre les dents et tente de marcher correctement pour rejoindre les marches quand sa voix m'arrêta :

Azor- Ça vous arrive souvent de vous balader en pleine nuit? Souleva t'il sans une once de plaisanterie.

Moi- Cela m'aide à me vider la tête et à réfléchir. Lui répondis-je après m'être éclairci la voix.

Il continua de découper les fruits et ça m'intrigua. Mais juste au moment où j'allais parler :

Azor- Vous vous sentez mieux?

Moi- P... pardon?

Il s'arrêta, posa délicatement le couteau en faisant craquer ses muscles impressionnants puis se retourna vers moi.

Azor- Mademoiselle Von Daahir, ne commettez pas l'erreur de croire que je fais si peu attention à vous.

Je déglutis et immédiatement je le vis baisser son regard sur ma cheville sourcils froncés.

Azor- Votre cheville vous fait encore souffrir?

Moi- Ma... ma cheville?

Azor- Oui, le cours de danse vous vous en souvenez?

Moi- Le cours de... Ah! Oui, oui. Non, enfaite ça va c'est juste que... eh bien...

Azor- Apprenez à mentir mieux que ça.

Je me tus immédiatement. Si seulement il savait que ce choc n'avait absolument rien à voir avec le cours!

Azor- J'ai entendu ce que vous avez dis à Auréa.

Oh, non. Je soupire.

Moi- Ecoutez Monsieur...

Azor- Non, vous écoutez!

Sa voix était grave et autoritaire mais pour la première fois, elle ne semblait pas méchante.

Azor- Jamais je ne vous autoriserai à parler de Johanna aux enfants de quelque manière que ce soit. Commença t'il d'une voix sincère ; c'est un sujet sensible et déplaisant pour tout le monde. Mais à la façon dont vous vous y êtes prise, je ne peux que vous remercier.

Je reste sonnée, en oubliant presque ma douleur. J'étais très loin d'attendre un tel discours de sa part, c'était extrêmement déroutant.

Azor prenait beaucoup sur lui. Il portait le poids de beaucoup de choses et estimait qu'il n'avait pas le droit de baisser sa garde. Il s'occupait seul de ses enfants, de leur éducation, leur alimentation, leur loisir... pour un homme aussi chargé que lui ce n'était pas facile mais à aucun moment il ne s'en était plaint. Pour lui, ce n'était pas une corvée, ses enfants étaient ce qu'il avait de plus cher.

Pour eux, il avait mis sa vie sur pause et il le referait volontiers seulement, il avait besoin de lâcher prise parfois. Il se le refusait mais je le sentais, il avait besoin d'un peu d'aide... juste un peu pour pouvoir lâcher prise, se détendre, s'occuper un peu de lui...

Dangereux Accord Où les histoires vivent. Découvrez maintenant