CHAP 9♠️

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PDV SVETLANA

Les enfants couraient partout dans l'air de jeu et rien ne semblait les inquiéter. Ils riaient et se déchaînaient tout contents.

Cela faisait un plus de trois mois que je m'occupais des enfants de Azor Makar.

Quand j'y pense j'en ai des frissons.

Oram- Lana! Cria t'il; Regarde.

Il se leva bien droit puis plongea dans les boules en plastique tout souriant. Les enfants s'habituaient malgré eux à cette nouvelle vie sans leur père. Mais néanmoins, Azor avait tenu parole car toutes les nuits il revenait pour les border et repartait parfois pour encore des longues heures.

Il était très pris, il avait eu beaucoup de retard dans son travail, un retard qu'il tentait tant bien que mal de rattraper.

Je m'appliquais à suivre à la lettre les règles de la maison, à me plier aux lois de Azor même si ce n'était pas toujours évident car j'évite qu'il me remonte à nouveau les bretelles. Fanny et moi on avait réussi à trouver un petit équilibre pour nous permettre de repartir les tâches. On avait développé comme qui dirait, nos petites habitudes.

L'interview qui s'était donnée plus tôt au château était disons pleine de rebondissement. Azor parlait principalement de son grand retour dans les affaires et du déchirement qu'il ressentait tous les jours en quittant ses enfants. Il avait dû s'y faire et abandonner ses petites habitudes parfaites. Ses mots étaient si vrais et si sincères, c'était les rares moments où il se dévoilait. Sa femme était également présente avec ses faux-semblants et sa fausse affection pour les enfants.

On voyait bien que Azor aurait préféré qu'elle ne soit pas présente mais malheureusement il devait avant tout préserver ses enfants et éviter un scandale Alors malgré lui, il couvrait Johanna. C'était difficile pour lui comme on pouvait l'imaginer, et encore plus pour les enfants qui subissaient la situation. Ça faisait un moment que j'étais ici et je n'avais jamais entendu l'un d'eux réclamer leur mère, je n'avais jamais vu Johanna prendre l'un d'eux dans ses bras. Il n'y avait aucun signe affectif de sa part. Comment une mère pouvait agir de la sorte! Comment pouvait-elle manifester un tel détachement face à ses êtres innocents qui n'avaient rien demandé?

Elle avait engendré deux petits êtres parfaits et c'est la seule chose qu'elle ait faite: Engendrer.

Elle ne méritait pas du tout ce titre de mère. Un enfant est un cadeau inestimable et tout le monde n'avait pas eu la chance de porter pendant neuf mois une vie en elle. Non, pas tout le monde et je savais de quoi je parlais...

Une douleur presque indéfectible me comprima le cœur quand presque immédiatement Auréa s'approcha :

Auréa- Regarde Seltana, je sais faire la roue!

Elle fît plusieurs roues maladroites devant moi avec son plus beau sourire. On la voyait rarement aussi heureuse la petite princesse.

Moi- Bravo Poupée, tu es incroyable!

Elle sourît de plus belle puis courut en direction du château gonflable. Je voulus me retourner pour rejoindre Fanny mais mon genoux en décida autrement. Il s'était comme bloqué je ne pouvais pas faire un pas et je ne vous parle pas de la douleur.

Je me retins de crier... c'était de pire en pire et je ne savais pas si un jour j'allais en guérir. Ça devenait difficile de le cacher, surtout à Auréa qui s'avérait être très observatrice. Elle ferait une bonne enquêtrice en y repensant.

J'essaie de m'accrocher à une table à côté afin de ne pas m'écrouler. La douleur paralysa presque toute ma jambe, j'étais à deux doigts de hurler mais heureusement Fanny s'approcha avec un petit plateau.

Dangereux Accord Où les histoires vivent. Découvrez maintenant