CHAP 13♠️

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Moi- Allez Auréa, il faut que tu prennes ton petit déjeuner.

Ses petites jambes se balançaient alors qu'elle riait toute contente à chaque fois que je poussais la balançoire.

Auréa- Encore un peu, s'il te plaît. Dit-elle en se retournant vers moi en me faisant ses yeux de chaton.

Je craque.

Moi - Allez, une dernière fois et après on rentre.

Elle reprit une position confortable pour se préparer à avoir l'impression de voler.

J'avais eu beaucoup de mal à m'endormir comme il se devait. D'un côté il y'avait la douleur qui me paralysait la jambe et de l'autre cette sensation étrange. Le fait d'avoir été si proche de Azor était perturbant, je m'étais laissé emporter, je m'étais autorisée à rêver et je m'en voulais. Je n'avais pas le droit de ressentir une telle attraction en sa présence, il était marié, il avait une famille. Toute cette situation était inédite !

Je ressens encore la douceur de ses mains chaudes frôlant quelques secondes ma peau, une chaleur qui contrastait avec son tempérament de glaçon.

Je secoue immédiatement et rapidement ma tête puis me remis à pousser Auréa presque machinalement. Ses rires, ses réclamations, sa petite voix... tout ça me buta. J'étais là à m'occuper des enfants d'une autre, à les aimer plus qu'il en fallait alors que moi, je n'avais pas pu en sortir un... Je pose mes mains soudain moites sur mon ventre distraitement et comme à l'accoutumée, plein de souvenirs se bousculèrent dans mon esprit si bien que je n'entendis pas les deux garçons s'approcher, ni même les cris de réclamation de Auréa.

Une main ferme se posa sur mon épaule comme pour me ramener à moi. Je me retourne immédiatement en retenant mon souffle quand je vis Azor sourcils froncés. Il avait attaché sa crinière mais les traits durs sur son visage m'empêchèrent de l'admirer.

Azor- Vous allez bien Svetlana ?

Moi- Je... oui. Répondis-je comme une sonnée.

Au même moment je cligne des yeux et une larme coula des deux côtés.

Oram- Tu pleures Lana? S'inquiéta le petit prince.

Moi- Oh, non cow-boy. C'est le vent.

Je me retourne pour voir comment réagissait Auréa mais elle ne dit rien. Elle semblait choquée. Elle avait dû m'appeler plusieurs fois sans que je ne réagisse.

Avant, j'arrivais très bien à contrôler mes pensées, mes souvenirs et tous les traumatismes qui vont avec. Mais depuis que je travaillais ici, depuis que je m'étais considérablement rapprochée émotionnellement des enfants, il m'étais de plus en plus difficile de rester sombre face à la douleur qui lancinait mon cœur. Plus rien n'était facile, plus rien n'était contrôlé. Je ne voulais pas me laisser dominer par mes émotions mais Auréa et Oram semblait avoir tout déverrouillé. J'étais devenue maladivement sensible à cette douleur que je croyais enfouie et oubliée.

Azor - Champion, ramène ta sœur à l'intérieur et demande à Dorothée de vous servir vos milkshakes.

Silencieusement, Le grand frère modèle s'avance et prends sa petite sœur par la main. Les deux me lancèrent un regard déchirant avant de partir en direction de la ferme et Azor reporta de nouveau son attention sur moi, l'expression toujours aussi grave.

Azor- Vous êtes sûre que ça va? Redemanda t'il.

Moi- Oui, à merveille. Répondis-je en frottant mes joues.

Azor- Vous en sûre ? Tout à l'heure vous ne...

Sourcils froncés, il voulût tendre sa main pour la poser sur mon épaule à nouveau mais malheureusement pour lui j'étais un peu hystérique depuis peu.

Dangereux Accord Où les histoires vivent. Découvrez maintenant