Utopia

Chapitre 7

Cela fait une semaine que je n'ai pas reparlé à mes voisins. J'ai revu chacun d'entre eux sauf Derek. Laurent à essayer de s'excuser en m'arrêtant a la sortie des cours, mais j'en avais que faire. J'étais très rancunière et d'une certaine manière depuis que j'avais commencé à les ignorer je n'avais plus tout ses sentiments qui me bousculaient de nouveau ce que j'apprécie fortement. J'étais en pleine révision de fin d'année et je comptais réussir mon trimestre, et la bonne nouvelle c'était que maman viendrait passer Noel avec moi la semaine prochaine. Je n'avais qu'une hâte, la serrer dans mes bras et juste passé du temps avec elle. Papa, lui, m'a promis de se rattraper en venant me rendre visite une fois mes examens terminés, il m'a même promis qu'il resterait autant de temps que je le voudrais ce dont je ne doute pas. Il ne rompt jamais une promesse.

Mon petit chaton lui continuait de grandir à vue d'œil, la propreté ce n'était pas encore son truc mais je suppose que ça allait venir. J'essayais de lui apprendre à aller aux toilettes comme un humain, j'avais vu une vidéo sur YouTube et je trouvais ça plutôt pratique finalement.

Assise dans mon salon, je venais de finir de déjeuner et j'allais devoir reprendre mes révisions. Mes feuilles étaient étalées un peu partout sur ma petite table basse, j'avais pour but de finir mon mémoire avant la fin de semaine, j'aurais après ça trois jours complets de relecture intense ce qui me permettrait de combler les trous, corriger les fautes d'orthographe ou tout simplement perfectionner mon travail.

Mon chat allongé près de la fenêtre exerçait ce qu'il faisait de mieux, dormir. Je redresse la tête vers lui un petit sourire sur les lèvres, et dire qu'il me rend malade autant que je suis capable de l'aimer. On frappe à ma porte me faisant froncer les sourcils, je me redresse étant assise sur le sol avant d'aller ouvrir celle-ci tombant nez à nez avec Derek.

Hors de question.

N'y une n'y deux je ferme la porte ayant perdu tout sens de mon amabilité ou bien de ma compassion que je pouvais ressentir pour lui avant. Son pied bloqua la porte avant qu'il ne pousse celle-ci avec le plat de sa main. J'essaye de la retenir mais c'est peine perdue, il est bien plus fort que moi. Derek entre dans ma maison, retire ses bottes après avoir pris place sur les marches des escaliers, il retire son blouson avant de me passer à coter et rejoindre la place près de la vitre avec mon chat.

Je rêve.

— Si tu crois que tu vas rester ici tu peux toujours rêver, je t'en veux toujours autant pour ce que tu m'as fait dans la forêt et chez toi. Ma voix était bien plus dur que ce que ma conscience m'ordonnait de faire.

Je ne devais pas oublier qu'il était malade, et pourtant par moment j'avais l'impression de parler à quelqu'un pleinement conscient de ses actes. Je rentre dans mon salon les bras croisés sur ma poitrine alors qu'il prend mon chat dans ses mains, s'installe de manière à avoir le dos adossé au mur avant de déposer mon chat sur son ventre le laissant s'endormir de nouveau dans le plus grand des calme.

— Derek, soit tu sors de toi-même de chez moi, soit j'appelle la police. Ma patience a atteint une certaine limite avec toi, sincèrement. M'exclamais-je me retenant de lever les bras au ciel de manière théâtrale.

Il ne m'écoute pas le moins du monde et se contente de sortir son téléphone avec d'écrire dessus et d'activer la note vocale.

— Moi Derek, ne pas vouloir fâcher avec toi.

Je prends une faible inspiration les lèvres légèrement ouverte, il n'avait pas intérêt à jouer la carte de l'innocent avec moi. Et pourtant dans un sens c'était ce que sa conscience était... innocente.

— Si tu ne veux pas être fâché avec moi pourquoi est-ce que tu as menti devant tes frères ? Tu étais dans la forêt avec moi, on le sait, tous les deux. Soupirais-je reprenant une voix douce, mais restant tout de même autoritaire.