Utopia

Chapitre 21

Après avoir parlé de mon envie de partir avec Gabriel le lendemain matin pour rejoindre mon père, il m'a demandé d'attendre de passer mon examen de permis pour ensuite prendre une décision. Et c'est ce que j'ai fait, j'ai passé mon examen de permis hier et je suis enfin habilité à conduire une voiture toute seule comme une grande, le seul problème, c'est que maintenant Derek m'évite comme la peste.

Il dort toujours avec moi la nuit, il me serre tellement fort dans ses bras que je me demande s'il essaye de me couper la respiration. Mais il ne me parle pas, il reste froid et distant, il n'utilise même plus son téléphone pour communiquer avec moi. Le matin, je me lève est, il n'est déjà plus dans le lit, soit, il reste dans la chambre d'un de ses frères ou bien, il change de pièce quand j'arrive. Et cette situation commence à devenir de plus en plus insupportable, qu'est-ce que je suis censée faire pour qu'il m'écoute, pour qu'il m'entende lui parler et qu'il ne m'ignore pas comme il le fait.

Je ne lui ai pas encore annoncé que j'avais eu mon permis, ou bien même que j'avais pris rendez-vous pour le passer la veille de mon anniversaire. Il se fichait sans doute du résultat maintenant qu'il n'avait plus aucun intérêt pour moi. Gabriel m'assure que c'est une bonne chose, que ça sera plus simple pour moi de partir et moins douloureux pour Derek de me voir disparaître de sa vie. Et j'essaye de m'en convaincre chaque matin en me réveillant seule dans le lit, mais il suffit que le soir même, il revienne partager sa nuit avec moi pour que toutes mes pensées soient remises en question.

Hier soir encore, j'ai eu le droit à une petite conversation avec Laurent quand on revenait de mon examen qui c'était très bien passé. J'étais soulagé et heureuse de savoir que je m'en étais sortie après avoir appris à conduire en si peu de temps.

— Gabriel m'a dit que tu allais partir, c'est vrai ? Me demande Laurent en restant concentré sur sa conduite.

— Mon père me manque, et j'ai envie de voyager et de me vider la tête. Je pense que sais une bonne chose à faire après l'année que je viens de passer.

— Tu as raison, part loin d'ici. De toute façon, je ne pense pas qu'on va rester longtemps encore, Derek commence à replonger un peu... on cherche une maison au soleil cette fois-ci en espérant que ça égaillerat ses journées.

Après que Laurent m'est appris qu'ils comptaient eux aussi s'en aller sûrement de manière définitive, ma décision avait était prise à l'instant même. Je n'avais plus aucune raison de rester ici, il fallait que je m'en aille, que je commence un nouveau départ quelque part d'autre. Peut-être que cette fois-ci je m'en sortirais un peu mieux et que j'arriverais réellement à tourner la page. Sans Christian à mes trousses, même si je n'étais sur de rien.

Allongée dans son lit, je commence petit à petit à me réveiller en s'entend des baisers être déposés dans mon cou, le long de ma nuque et sur mon épaule recouvert simplement de la bretelle de mon débardeur. À moitié endormis, je ne sens pas tout de suite la main qui agrippe ma hanche me retournant sur le dos pour venir déposer ses lèvres sur mon buste descendant de plus en plus bas sur le décolleter de ma poitrine.

— Derek...

Un faible gémissement sort d'entre mes lèvres en s'entend son corps massif se glisser tout juste entre mes cuisses appuyant son poids contre moi. À moitié endormie, je commence à ouvrir les yeux doucement avant de croiser la couleur de ses yeux gris grand ouvert et parsemer de malice. Je cache à l'aide de mes mains mon visage en retenant un sourire essayant de le repousser avec mes jambes.

— Ne commence pas... tu m'as ignoré toute la semaine, ne t'attend à rien de ma part. Soufflais-je avant de ramener la couette sur moi.

Pour simple réponse, j'ai le droit à un grognement de sa part avant de sentir sa grande main pincer mes fesses me faisant couiner et me forcent à me redresser pour retirer sa main de sous mon short.